lundi 4 mai 2015 par AIP

Yamoussoukro- Les habitants des sous-préfectures de Rubino et de Céchi ont exprimé samedi, à quelques heures de la visite d'Etat du président de la République, Alassane Ouattara, dans le département d'Agboville, leur v?u de voir l'axe Agboville-Rubino-Céchi jusqu'à Anoumaba, dans le Moronou, long de près de 100 km, bitumé pour désenclaver la zone fortement agricole.

Le bitumage de cette route impraticable en toute saison a été la principale préoccupation des populations interrogées, au motif qu'elle permettra de relier les régions de l'Agnéby-Tiassa, du N'Zi, du Moronou et de l'Iffou, et de relancer les activités économiques dans cette partie du département d'Agboville.

"Pour nous, la route Agboville-Rubino-Céchi-Anoumaba est synonyme de milliers d'emplois pour nos jeunes", a affirmé le patriarche Abo Kouassi qui dit attendre ce projet depuis plus de 40 ans.

"Le revêtement de cette voie apportera un développement certain à cette région, notamment les sous-préfectures de Rubino et de Céchi", soutient pour sa part, François N'Takpé, instituteur à la retraite.

Dernier village Abbey sur la voie ferrée, à frontière de la région du Moronou, la sous-préfecture de Céchi, à 65 km d'Agboville, est un "véritable grenier du département", selon M.N'Takpé.

La zone fortement agricole enregistre la présence de grands producteurs de cacao et de café, et des grandes étendues de plantations d'hévéa et de tecks. Les produits vivriers, notamment l'oignon, la banane plantain, l'igname, le riz et le maïs, y sont fortement développés tout comme les maraîchers tels que la tomate, le chou, le concombre, la salade, produits en grande quantité par les jeunes des 15 villages constituant la sous-préfecture de Céchi.

L'élevage de la volaille, de bovins et d'ovins y est également pratiqué, remarque-t-on.

"Si nous obtenons cette route tant attendue, ce sera la joie retrouvée pour toutes les populations, surtout pour tout un département'', a déclaré Jean Okoma. Selon lui, le train, autrefois moyen de transport des populations, n'existe presque plus.

"Aujourd'hui, nous éprouvons de nombreuses difficultés pour nous déplacer, surtout en cas de maladie", a-t-il dit, soulignant que même les trains marchandises se font rares.

"Pour nous qui faisons le transport sur cette route presque inexistante, la réalisation du bitume permettra de booster les activités et attirera, à coup sûr, les investisseurs et opérateurs dans notre région", a affirmé Koné Moussa, transporteur.

(AIP)
nam/kp

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