samedi 9 mai 2015 par L'Inter

Le développement de l'actualité politique ivoirienne avec l'arrestation de trois cadres du Front populaire ivoirien (Fpi) pro-Sangaré, inquiète Amnesty international. L'organisation internationale de défense des droits de l'Homme tire même la sonnette d'alarme.
Dans une déclaration de presse dont nous avons obtenue copie le jeudi 7 mai 2015, Amnesty estime que l'arrestation d'opposants à l'approche de la présidentielle envoie un signal préoccupant . De l'avis des signataires de la déclaration produite au terme d'une réunion du bureau régional tenue à Dakar (Sénégal), ce fait à cinq mois de l'élection présidentielle, porte toutes les apparences d'une pression sur l'opposition politique.
Situant le contexte, l'on relève dans la déclaration que Sébastien Dano Djedjé, Justin Koua et Hubert Oulaye, des cadres du FPI de la tendance non reconnue par le pouvoir ivoirien, ont été arrêtés le lundi 4 mai par la police et placés en détention provisoire le lendemain. Et ce, moins d'une semaine après l'organisation à Mama, d'une cérémonie d'investiture de Laurent Gbagbo, précédée par des échauffourées entre certains membres du Fpi et les forces de l'ordre. Mais, Amnesty rappelle qu'une aile du parti avait déjà investi Pascal Affi Nguessan, un autre cadre de la même formation politique.
Au titre des chefs d'accusation contre les personnes interpellées, le document rédigé dans la capitale sénégalaise instruit que Sébastien Dano Djedjé et Justin Koua sont ainsi inculpés pour violation d'une décision de justice, violence et voies de faits sur les forces de l'ordre, rébellion et atteinte à l'ordre public. Quant à Hubert Oulaye, il lui est reproché les mêmes faits auxquels s'ajoute l'assassinat de militaires de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) dans l'ouest du pays en 2012. La proximité des élections présidentielles ne devrait pas justifier une quelconque pression sur des opposants politiques. Il faut l'ouverture d'une enquête indépendante et impartiale pour faire la lumière sur les motifs et circonstances de leur arrestation, et déterminer les responsabilités sur de possibles violations des droits humains, y compris celles qui auraient été commises par les forces de l'ordre sur des membres de leurs familles, a revendiqué, dans la note, Alioune Tine, Directeur du bureau régional d'Amnesty International pour l'Afrique occidentale et centrale. ... suite de l'article sur L'Inter

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023