Les naissances séropositives ont "nettement baissé" en Côte d'Ivoire où "il ya 20 ans, le VIH/SIDA était tellement abominable que personne ne croyait qu'on pouvait vivre avec" cette maladie, a déclaré, jeudi, la Directrice exécutive du Centre Solidarité action sociale (SAS) de Bouaké, Penda Diagola Touré.
"Il ya 20 ans, le VIH/SIDA était tellement abominable que personne ne croyait qu'on pouvait vivre avec. Aujourd'hui, on peut vivre avec cette infection", a souligné Mme Touré, lors d'une cérémonie commémorative des 20 ans d'existence de son ONG.
"Pour faire accepter aux familles des victimes qu'on peut vivre avec cette infection, il a fallu faire un travail de proximité. Ca n'a pas été toujours facile. Nous avons souvent été rejetés mais aujourd'hui nous sommes satisfaits du travail abattu", a-t-elle poursuivi.
Le Centre SAS a entièrement pris en charge depuis sa création en 1995 environ 5000 familles de victimes du VIH/SIDA.
Faisant le bilan des 20 ans de l'ONG SAS, Mme Touré a cité entre autres, la contribution de cette organisation dans la réduction significative du nombre d'orphelin du SIDA dans les régions Centre, Centre-Nord et Nord de la Côte d'Ivoire.
"Le bilan est positif. Des enfants nés séropositifs que nous avons pris en charge sont devenus des adolescents, le taux des naissances séropositives à nettement baissé", a relevé Penda Diagola Touré.
"En ce qui concerne la prise en charge des personnes sous antirétroviraux (ARV), nous suivons près de 2000 victimes du SIDA dont 340 enfants et adolescents infectés par le VIH/SIDA" a-t-elle conclu.
Créé le 15 mai 1995 à Bouaké, le Centre SAS est une ONG spécialisée dans la prise en charge globale des personnes vivant avec le VIH et leur famille. Un accent particulier mis sur les enfants.
Les indicateurs du VIH/SIDA en Côte d'Ivoire montrent une tendance à la baisse de la prévalence dans le pays qui est passé de 3,7% en 2012 à 2,7% en 2014.
CK/ls/APA