Il y a eu plus de peur que de mal, jeudi 25 mai dernier, entre les populations des villages de Dioulé et Gouélé, dans la sous-préfecture de Logoualé. De quoi s'agit-il ? Selon des informations qui nous sont parvenues, un problème de terre serait à la base de ce désamour. Bih Séry Alfred, planteur de son état et originaire du premier village cité haut, s'est rendu dans son champ, dans le village voisin de Gouélé, pour des travaux quotidiens. A en croire nos sources, en pleines activités, il a été surpris par un autochtone du nom de Jean Valère. Ce dernier était en compagnie de son frère Bli André et de quatre ressortissants burkinabé, dont un acquéreur de la même parcelle de terre, avec Jean Valère. Les intrus intiment l'ordre à Bih Séry de quitter les lieux s'il tient naturellement à sa vie; chose que refuse ce dernier. Devant le refus catégorique du planteur de Dioulé, une bagarre éclate entre les protagonistes et Séry s'en sort avec des blessures. Mais, des passants ont pu ramener le calme entre les deux camps. La chefferie saisie, décide de porter l'affaire devant la gendarmerie de Logoualé. Surtout que le fauteur de trouble, Jean Valère, n'était pas à son premier forfait. ?' J'avais déjà porté plainte contre Jean Valère au tribunal de Man, et l'affaire est pendante depuis deux ans maintenant'', soutient-il. Le lendemain matin, en route pour la brigade de gendarmerie de Logoualé, Séry sera rattrapé chemin faisant par son adversaire qui lui livre bataille. Ce dernier ayant rejoint Gouélé, il ne s'est pas fait prier pour alerter le village, en disant qu'il venait d'être l'objet d'une agression de la part de la population de Dioulé. C'est l'insurrection populaire. N'eût été la sagesse qui a habité les populations de Dioulé, les deux communautés seraient entrées dans un affrontement sanglant. En attendant que le tribunal tranche, une situation de méfiance totale guette les deux parties. Les cadres ont entamé une médiation pour ramener la paix.
Augustin SAHI, correspondant