samedi 6 juin 2015 par L'Inter

Il n'y a pas eu de grande affluence, ni d'empoignade devant les juges à l'état-major des armées au Plateau, où s'est déroulée l'ouverture de l'un des plus importants procès criminels militaires liés aux événements de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire. La cinquantaine de personnes qui a effectué le déplacement, très tôt, au tribunal militaire, a, dans la discipline, accepté de se conformer aux instructions des forces de l'ordre. A peine ouvert, ce procès a été renvoyé par le Tribunal présidé par le juge Tahirou Dembé, au mardi 9 juin prochain, à partir de 8 H 30 mn. Ce renvoi a été accordé à la demande des avocats de la défense pour vice de procédures.
C'est précisément à 8 H que les deux prévenus sont descendus d'un véhicule banalisé de couleur verte foncée devant la salle de conférences de l'état-major. Ils entrent dans la salle 5 mn après. L'air détendu, sourire aux lèvres devant les cameras et objectifs photos des journalistes, ils saluent des militaires en tenue postés dans la salle. Jean-Noël Abéhi, cheveux ras, pantalon ''jean'' couleur kaki, chemise blanche avec une effigie rose sur laquelle est inscrit ''Marie mère chrétienne de la charité'', devise avec des personnes en civil. Il ne laisse rien apparaître sur son visage comme sentiments qui puissent l'habiter en ce moment crucial.

Ancien chef de l'escadron blindé d'Agban, Jean-Noël Abéhi avait pris la fuite après la crise post-électorale de décembre 2010 à avril 2011. L'officier a été arrêté le 5 février 2013 au Ghana voisin puis extradé en Côte d'Ivoire. Il est poursuivi pour ''désertion à l'étranger'' et ''violation de consignes''. Le commandant Jean-Noël Abéhi est né le 16 août 1976 à Akpessèkro dans la sous-préfecture de Yamoussoukro. Marié et père de quatre enfants, il dirigeait l'escadron blindé d'Agban. Une unité qui fut l'un des derniers remparts du régime Gbagbo durant la crise post-électorale.
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