mardi 9 juin 2015 par L'Inter

Mesmin Komoé, secrétaire général du Mouvement ivoirien des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd), a été réélu récemment à la tête de cette organisation syndicale, au terme d'un congrès qui s'est tenu sur fond de crise. Dans cette interview qu'il nous a accordée, le leader du Midd s'insurge contre le financement des partis politiques. Il parle du déblocage des avancements et lève également un coin du voile sur ses rapports avec le pouvoir actuel.
Le déblocage des salaires tant réclamé par les fonctionnaires, notamment les enseignants, a-t-il été effectif fin mai tel qu'annoncé ?
Effectivement, depuis la fin du mois de mai, les salaires de la majorité des fonctionnaires du secteur Education-Formation, à l'image des autres fonctionnaires, qui en avaient bénéficié bien avant nous, ont été débloqués. Mais il faut quand même signaler quelques cas malheureux d'omission. On ne sait vraiment pas pour quelles raisons. Nous sommes en train de voir dans quelle mesure nous pouvons corriger cela avec la Fonction publique.

En êtes-vous satisfait ?
Techniquement oui, puisque lorsque nous avions saisi le ministre de la Fonction publique en son temps, il nous avait dit que le déblocage se ferait de façon automatique et informatique. Ce qui veut dire qu'on ferait abstraction des différentes notations, et qu'on tiendrait compte seulement de l'ancienneté. Donc, on pratiquerait une simple division euclidienne pour donner le nombre d'avancement auquel le fonctionnaire a droit. Pour tous ceux qui ont bénéficié des avancements, il ne nous a pas encore été signalé des cas d'un avancement ou d'un déblocage fait en deçà des attentes. Là-dessus, nous sommes satisfaits. Ce que nous voudrions regretter, c'est que malheureusement, l'effet financier part à compter de mai 2015. Alors qu'étant un élément qui figure déjà dans la loi des finances tel qu'adoptée depuis novembre dernier par l'Assemblée nationale, il nous paraissait judicieux que l'effet financier commence à partir de janvier 2015. Pour nous, l'État restera nous devoir un reliquat pour les mois courant de janvier à avril 2015. Nous allons poser le problème, et nous allons chercher à savoir le pourquoi d'une telle façon d'opérer.

Vous allez ouvrir deux fronts alors ?
Pas vraiment, parce que les cas d'omission ne sont pas compliqués à résoudre. Non seulement il n'y en a pas suffisamment, mais en plus, ce sont certainement des noms que la machine a sautés. Je ne sais véritablement pas pourquoi c'est arrivé, mais nous verrons ça. Cela ne devrait pas faire l'objet de discussion et de crise. Par contre, la question du rappel de ce déblocage va être certainement une question plus difficile à résoudre. Elle est assez générale, et elle va concerner l'ensemble des fonctionnaires
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