mardi 9 juin 2015 par AIP
Agboville - La chefferie et l'ensemble de la notabilité autochtones, allochtones et allogènes de la localité d'Aboudé-Dadié (37 km) d'Agboville, ont engagé un plaidoyer pour l'érection de leur campement en un site officiellement reconnu comme village, lundi.
"Nous lançons un appel au ministre de l'Intérieur, afin qu'il se penche sur le cas de notre campement qui a largement franchi le cap des 1700 habitants (500 habitants est le critère de base) et qui souffre du déficit d'infrastructure, parce que n'étant pas encore un village", a plaidé le chef Ahonon Gatien François.
"Nous avons échangé avec le corps préfectoral, fait toutes les réunions, obtenu tous les accords locaux, notre recours demeure le plaidoyer auprès de notre ministre", a-t-il expliqué.
L'autorité traditionnelle a assuré que la chefferie précédente et actuelle, associée à la notabilité autochtone et allogène, sont à leur troisième requête auprès de l'administration, après celle du 16 octobre 2003, puis le 23 février 2009 et enfin la dernière, remontant au 05 octobre 2011.
"Comme nous ne sommes pas encore un village, toutes les infrastructures nous échappent", a déploré Berthé Siaka, premier notable de la communauté malienne. Il regrette que l'école de trois classes soit inachevée, et que l'électricité, l'eau, et un centre de santé soient inexistants, dans cette grande bourgade ne bénéficiant d'aucun lotissement villageois.
Aboudé-Dadié est bâti sur 700 000 m2. Elle a été construite par les colons en 1925 et porte le nom d'un des pères résidents et fondateurs du syndicat agricole africain, feu Gabriel Dadié, compagnon de lutte et aîné de feu Houphouët-Boigny, premier président de la République de Côte d'Ivoire.
"Nous sommes entièrement et totalement favorables à son érection en village", a renchéri Nanan Edi Mbesso Louis, président du conseil départemental des Rois et chefs traditionnel d'Agboville.
"A ma connaissance, aucune objection n'a été faite sur ce dossier traité et bouclé depuis deux ans", a affirmé le préfet d'Agboville, Bako Privat, préfet de région de l'Agnéby-Tiassa, qui exhorte Aboudé-Dadié à demeurer encore patient, vu que l'administration a son fonctionnement.
(AIP)
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