mercredi 10 juin 2015 par L'Inter

Le diabète se caractérise par un taux de sucre trop élevé dans le sang. Une hyperglycémie liée à un mauvais fonctionnement du pancréas.


La prévalence en Côte d'Ivoire est estimée actuellement à 4,94%, selon la Fédération internationale du diabète ( Fid) rapportant les statistiques d'une étude réalisée en 2014. Non dépisté ou mal contrôlé, le diabète détériore le fonctionnement des organes vitaux et entraîne de graves problèmes de santé : la cécité, l'insuffisance rénale, les maladies cardio-vasculaires, et peut même conduire à l' amputation d'un membre. Le sucre corrode les parois des vaisseaux sanguins qui nourrissent tous les tissus en oxygène et en éléments nutritifs. Sans prise en charge, les conséquences du diabète participent à diminuer l'espérance de vie. Face à l'urgence, le ministère de la Santé et de la lutte contre le Sida, à travers l'Institut national de la santé publique ( Insp) dirigé par Professeur Kouassi Dinard, a initié des journées scientifiques et portes ouvertes du Centre anti diabétique d'Abidjan (Cada), le 4 juin 2015, sur le thème : Bilan de 40 années d'activités du Cada et Perspectives dans le contexte de la Couverture Maladie Universelle. Cette cérémonie vise à sensibiliser et interpeller sur la situation du diabète sucré, qui reste encore une préoccupation pour le gouvernement, en dépit des initiatives. Cette préoccupation se justifie par le pourcentage de diabétiques non diagnostiqués en Côte d'Ivoire, qui reste encore élevé. La Fid annonce 62,5%, soit 305.933 cas, avec une mortalité et une morbidité élevées de 11.884 décès en 2013. La prise en charge reste obérée par de multiples contraintes d'ordre social et structurel. Au niveau social, l'indigence de la majorité des patients, doublée d'une absence de couverture sociale, est une réalité. Compte tenu de leur situation, ces diabétiques démunis se retrouvent dans l'incapacité d'assurer le coût des médicaments, en particulier l'insuline, auquel s'ajoute les frais des contrôles biologiques. Au point que certains patients sont obligés de se diriger vers les tradithérapeutes qui en assurent parfois le suivi. A cela s'ajoutent des réalités enregistrées sur le plan structurel. Il s'agit de l'inégale répartition des centres décentralisés de prise en charge, essentiellement localisés au niveau secondaire de la pyramide sanitaire, et le manque de personnel paramédical formé au diabète dans la dispensation de soins dans les Établissements sanitaires de premier contact (Espc)). Ainsi, la mise en place d'une couverture maladie universelle va permettre aux plus défavorisés de se soigner à moindre coût dans les différentes structures sanitaires du pays. Surtout en l'insérant dans les soins de santé primaires afin de disposer d'un personnel qualifié à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. De plus, devant la quasi- absence de financements de la recherche sur le diabète (difficultés de réalisation des études prospectives), cette couverture maladie universelle facilitera l'accès aux données concernant des cohortes de diabétiques. ... suite de l'article sur L'Inter

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