La première édition du Salon International de l'originalité et de la propriété intellectuelle, prévu du 2 au 4 juin 2015, a ouvert ses portes le mardi 2 juin 2015 à l'Espace Latrille Event d' Abidjan.
Devant un parterre d'experts, d'étudiants et autres chercheurs, l'ouverture du Salon International de l'originalité et de la propriété intellectuelle d'Abidjan baptisé "Origigi", s'est faite par M. Dénis Bohoussou, Directeur Général de l'Office de la Propriété Intellectuelle (OIPI) et représentant le ministre des mines et de l'industrie. "Faire la promotion des produits originaux, c'est combattre la contrefaçon qui touche tous les secteurs d'activités et qui représente un danger socioéconomique et une perpétuelle menace à la croissance et la compétitivité'', a déclaré M.Bohoussou.
Tout en encourageant M.Alain Menan-Kouamé, Commissaire Général et initiateur dudit Salon pour cette initiative. Celui-ci, évoquant les raisons de l'organisation d'un tel événement, a laissé entendre qu'il s'inscrit dans la mouvance de la Journée Mondiale de lutte contre la contrefaçon et qu'il vise ''à contribuer au redressement et à l'émergence du pays". Pour sa part, le Pr Roger Nevry, Directeur du Service Juridique de l'Université Félix Houphouët Boigny et président du comité scientifique du Salon a élaboré, lors d'une conférence inaugurale, l'approche définitionnelle du mot ''originalité'', en soutenant que ''c'est l'apport artistique propre à l'auteur, qui porte l'emprunte, la personnalité et la touche personnelle de celui-ci". Après avoir observé que l'originalité peut être "absolue" ou "relative", il a indiqué que "pour bénéficier d'une protection légale, la création doit porter les marques des auteurs".
SEM Marc Sery-Koré, Directeur Régional pour l'Afrique à l'OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle), prenant part à cette rencontre, a regretté, de son côté, le fait que la matière de la propriété intellectuelle soit méconnue, alors qu'elle constitue ''le pilier des pays émergeants''. "Nous sommes, au XXIe siècle, dans l'économie de l'intangible, l'immatériel où prime l'innovation, le savoir", a-t-il noté. "Les pays les plus riches aujourd'hui n'ont pas de matières premières, mais ils ont le savoir car la richesse est basée de nos jours sur le savoir", renchérit-il. Plusieurs panels et ateliers sont prévus au cours de ce Salon placé sous le parrainage de M.Patrice Kouamé, Secrétaire Exécutif du Conseil de l'Entente et dont le thème central est : "gouvernance juridique de la propriété intellectuelle et efficacité de la protection''.
Hervé Gobou