Joseph Blatter, le président de la Fédération internationale de football (Fifa), accusé dans plusieurs affaires de corruption au sein de l'organisation de gestion du football mondial qu'il préside depuis 1998, est déterminé à faire le grand déballage.
Dans un entretien accordé au journal allemand Welt am Sonntag, le patron du football mondial, n'a pas porté de gant pour accuser l'ex-président français, Nicolas Sarkozy, d'avoir influencé l'attribution des coupes du monde 2022 et 2018 respectivement au Qatar et à la Russie. Mais il n'y a pas que Nicolas Sarkozy qui ait été mis en cause par Blatter. Christian Wulff, président allemand à l'époque (2010-2012) est aussi épinglé par le Suisse. Avant l'attribution des Mondiaux au Qatar et en Russie, il y a eu deux interventions politiques. MM. Sarkozy et Wulff ont essayé d'influencer leur délégué, a-t-il révélé dans cette interview. La Fédération allemande de football (Dfb), selon lui, a été incitée (par M. Wulff) à voter pour le Qatar à cause d'intérêts économiques. De toute évidence, Blatter ne veut pas couler seul dans cette affaire de corruption liée à l'attribution des coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. La main sur le coeur, il assure l'existence d'influences politiques directes de la part de certains chefs de gouvernement.
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