mardi 21 juillet 2015 par Abidjan.net

Le tribunal militaire d'Abidjan a suspendu, ce mardi 21 juillet , le procès de l'officier de gendarmerie, le Cdt Anselme Séka Yapo dit Séka Séka, ex-aide de camp de Simone Gbagbo en raison de l'absence de son avocat. Selon le président du tribunal, le magistrat Tahirou Dembélé, Me Djirabou, avocat à la défense de Séka Séka serait en déplacement hors du territoire ivoirien. Il ne rentrera que le 15 août prochain. En conséquent, il a été convenu avec le collège des avocats à la défense de trouver un ?'délai raisonnable'' à charge du commissaire du gouvernement Ange Kessy, pour faire diligence, en vue d'un retour imminent de Me Djirabou en Côte d'Ivoire. Dans le cas contraire, l'accusé devra se prendre un autre avocat pour assurer sa défense.

La procédure pour tout l'ensemble des prévenus a donc été renvoyée au lundi 27 juillet. Ce sont Gnahoré Beugré, Ogou Gado Valentin, Koukougnon Oussou Louis, Fofana Aboubacar, Yao Kouakou Kan Roland, Séka Séka Enselme et Jean-Noël Abéhi.
Notons que le procès avait été suspendu une première fois pour un ?'supplément d'informations'' à l'effet de faire produire ou de produire le certificat de genre de mort, concernant Yapo Akaffou Léon Arsène, dont le Cdt Séka Séka Enselme serait le présumé coupable. Selon les conclusions de l'examen du corps exécuté par le Pr Etté Héléne Yapo, médecin légiste, lues par la Cour, ?'l'examen du corps en état de carbonisation partielle ne permet pas de préciser les causes du décès''.
Rappelons que le commandant Jean-Noël Abéhi dirigeait l'escadron blindé d'Agban, le plus grand camp de gendarmerie du pays, basé à Abidjan, une unité qui fut l'un des derniers remparts du régime Gbagbo durant la crise postélectorale. Quant au commandant Anselme Séka Yapo, dit "Séka Séka", ex-chef de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, il fut l'un des hommes les plus craints de Côte d'Ivoire, décrit par ses détracteurs comme l'un des chefs des "escadrons de la mort" accusés d'avoir sévi sous l'ancien président.

Ils sont jugés dans le cadre des exactions commises pendant la crise postélectorale, de décembre 2010 à avril 2011, qui a fait plus de 3000 morts, selon les chiffres officiels.

Danielle Tagro

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