mardi 21 juillet 2015 par AIP

Abidjan ? L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a entamé mardi à Abidjan un séminaire sous-régional de formation de 25 cadres de banque et analystes financiers et de crédit portant sur "l'ana lyse des risques inhérents au financement des entreprises et projets culturels".

"Ce séminaire ne prétend pas lever toutes vos réticences pour le financement des entreprises culturelles et créatives mais a l'avantage de pointer du doigt les points clés auxquels vous devriez vous attacher en cas de financement des industries culturelles", ou plus simplement "les précautions à prendre" pour rentabiliser vos investissements dans ce secteur, a indiqué le chargé des politiques de développement des industries culturelles et créatives de l'OIF, Toussaint Tiendrebeogo.

Il a décliné en trois points les résultats attendus de ce séminaire réunissant des banquiers originaires de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dont la formation sera dispensée s ur quatre jours, jusqu'à vendredi, par un collège d'experts de l'OIF.
Il s'agit de la facilitation de l'accès au crédit bancaire par les entreprises culturelles à travers une meilleure expertise des filières et une plus grande maîtrise des risques liés.

Les participants devraient aussi avoir une meilleure connaissance du mécanisme de Fonds de garantie mis en place en partenariat avec la Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) pour en faire une meilleure promotion.

Ils pourraient ainsi mieux prendre en compte le potentiel économique de ces industries culturelles dans la stratégie de développement de leurs établissements financiers, la richesse culturelle étant mal exploitée par le manque de financement et la méconnaissance et le manque de dialogue entre monde de la culture e t des finances.

Ce séminaire se tient dans un contexte de célébration du 10ème anniversaire de la Convention de l'UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité culturelle qui a contribué à la reconnaissance de la double nature économique et culturelle des biens et services culturels tout comme le droit souverain de disposer de politiques publiques appropriées face à la menace d'uniformisation culturelle présentant des échanges commerciaux déséquilibrés, a rappelé M. Tiendrebeogo.

Toutefois, les succès engrangés par la Côte d'Ivoire dans les filières de la musique, de l'édition ou encore de l'audiovisuel sont un signe d'espoir même si les capacités du gouvernement et des collectivités restent en deçà des besoins exprimés, a fait remarquer le directeur de cabinet du ministère de la Culture et de la Francophonie, Dembélé Foussény.

Notant l'intérêt d'associer le secteur privé des banques notamment à cette initiative, il a invité les participants à mener des réflexions aboutissant à "des conclusions pertinentes pour progresser sur cette question".

L'OIF dispose de deux autres Fonds de garantie au Maroc et en Tunisie.

La Côte d'Ivoire a adopté, en 2014, une loi portant politique culturelle nationale et une autre relative à l'industrie cinématographique.

(AIP)
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