Niakaramadougou - La ville Tortiya, à 47 Km à l'ouest de Niakaramadougou (région du Hambol), assaillie et défigurée par les exploitations clandestines de diamant, renaît peu à peu grâce à la volonté des populations d'abandonner l'exploitation illicite du diamant pour se tourner vers les activités agro-pastorales, a constaté l'AIP sur place.
Des adultes et jeunes mais aussi hommes et femmes ont confié, lundi, à l'AIP "être résolus à développer leur localité grâce à l'agriculture et/ou l'élevage, abandonnant ainsi l'exploitation illicite, utopique et avilissante du diamant".
Depuis le départ de la société anonyme de recherche minière en Côte d'Ivoire (SAREMCI) en 1975, également année de l'érection de Tortiya en sous-préfecture, cette localité a enregistré une arrivée importante de populations venues exploiter illicitement et traditionnellement le diamant, indique-t-on.
"Ces hommes communément appelés " les clandos " (les clandestins) ont fait les beaux jours de Tortiya et " creuser le diamant " a été pendant plusieurs décennies, l'activité fiable, viable et noble ici", a commenté un agent à la mairie de Tortiya, M. Zana Soro qui a ajouté que cette époque est "révolue".
"Aujourd'hui, face à la misère, l'abandon et l'état de décrépitude très avancé de Tortiya, un changement de mentalité et des habitudes s'est imposé aux populations locales qui ont opté pour les activités agricoles", a soutenu le maire de la commune de Tortiya, M. Yéo Zoumana.
Selon le maire, le développement durable de Tortiya passe nécessairement par l'agriculture et l'élevage, "car la commune est pourvue en bas-fonds, qu'il convient d'aménager, mais aussi en cours d'eau intarissables propices à plusieurs cultures, notamment la riziculture".
"Nous vivons grâce aux activités agricoles, cependant nous avons besoin de matériels agricoles, d'encadrement, de conseillers techniques et de formation en gestion, afin d'accroître notre productivité surtout concernant le riz", a dit le responsable de la coopérative agricole " Kafélédjo" de Tortiya, M. Soro Penissongui dont l'association est spécialisée dans la culture du coton, du maïs, du riz et du manioc.
(AIP)
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