dimanche 2 aout 2015 par APA

Bouaké (Côte d'Ivoire) - Le Président de la Coalition nationale pour le changement (CNC, opposition), Charles Konan Banny a invité, samedi, lors d'un meeting à Bouaké (379 Km au Nord d'Abidjan) le pouvoir ivoirien à la discussion afin d'aplanir leurs différends politiques avant l'élection présidentielle d'octobre prochain.

"Nous (CNC) voulons offrir aux ivoiriens un pays de paix, un pays fraternel" a déclaré, Charles Konan Banny. Mais, pour y aller, a-t-il poursuivi, "nous souhaitons que les échéances électorales qui vont venir bientôt se déroulent de manière apaisée, pas de violences, zéro mort, pas de coup de fusil".

Selon l'ex-Premier ministre ivoirien, pour que la Côte d'Ivoire retrouve définitivement le chemin d'une paix durable, il faut d'abord vider avant l'élection présidentielle, officiellement prévue pour le mois d'octobre 2015, tout le contentieux politique qui oppose le pouvoir et certains partis de l'opposition ivoirienne.

"Il ne peut pas avoir d'organisation sans règle acceptée par tous et assumée par tous () que toutes les conditions qui doivent présidées aux élections soient l'objet de discussion et que de manière consensuelle nous puissions arrêter les règles acceptées par tous" a indiqué M. Konan Banny.

Pour lui, ce sont ces mesures consensuelles qui "feront que les résultats (des élections) seront acceptés par tous". "La Côte d'Ivoire est fatiguée des lendemains d'élections qui ne sont pas apaisées", a-t-il martelé.

Poursuivant, M. Banny a cité les différends politiques qui opposent la CNC au pouvoir en place. "Nous l'avons dit dans la charte, que la Commission électorale indépendante (CEI) soit revue dans sa composition () en suite j'ai évoqué la peur, nous avons encore des jeunes qui sont en armes, disséminés dans le pays" a-t-il affirmé.

"Selon les statistiques officielles, il y a près de 10 000 (ex-combattants qui manquent à l'appel, où sont-ils ? Avec quoi ? Qui les commande ? Et comment vont-ils se comporter ?'', a interrogé Charles Konan Banny.

"On a peur et ce ne sera pas bien que le citoyen ivoirien ne puisse pas aller remplir son devoir de citoyen librement parce qu'il a peur" a-t-il conclu.

CK/ls/APA

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