mercredi 12 aout 2015 par Autre presse

Monsieur le Représentant du Directeur Pays du PNUD ;

Monsieur le Représentant de l'Assemblée Nationale ;

Mesdames et Messieurs les membres des Cabinets ministériels techniques ;

Mesdames et messieurs les Représentants des Partenaires techniques et financiers

Monsieur le Représentant de l'AFD,

Madame le Point Focal Opérationnel du FEM,

Monsieur le Représentant du Patronat Ivoirien

Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux, Directeurs Centraux et Chefs de Services ;

Mesdames et Messieurs les Représentants des ONGs et des Organisations de la Société Civile



Mesdames et Messieurs, en vos rangs, grades et qualités.

Je voudrais, avant tout propos, vous exprimer ma joie d'être parmi vous à l'occasion du lancement de l'Atelier de pré-validation du premier draft des Contributions Prévues Déterminées au niveau National (CPDN/INDC en Anglais) dans le cadre des préparatifs des négociations de l'accord Post 2020 de Paris sur le climat.

Mesdames et Messieurs,

Il est opportun de rappeler que la prise de conscience à l'échelle mondiale de l'ampleur du réchauffement de la terre et de ses répercussions sur la vie humaine, les activités économiques et l'environnement a abouti à la signature de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), en juin 1992 à Rio de Janeiro. Cette Convention, entrée en vigueur en Mars 1994 a pour but de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre, responsable dudit réchauffement, à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique de sorte que les écosystèmes puissent s'adapter naturellement, que la production alimentaire ne soit pas menacée et que le développement économique puisse se poursuivre d'une manière durable.

La Conférence des Parties (COP) qui est l'organe suprême institué par la CCNUCC et qui réunit tous les ans, les Etats qui ont ratifié la Convention pour suivre sa mise en ?uvre, adopter les décisions et négocier de nouveaux engagements.

En vue de donner une assise scientifique et technique sur les changements climatiques à l'échelle mondiale, le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) élabore périodiquement sur l'état du climat. Ainsi, le 4ème rapport scientifique publié en 2007 par le GIEC indique clairement que le réchauffement climatique est imputable à plus de 95% aux activités humaines qui émettent une quantité importante de gaz à effet de serre additionnelle. Par ailleurs, le 5ème rapport scientifique du GIEC établi en 2014, il révèle que : (i) le réchauffement du système climatique est sans équivoque, et l'influence de l'homme est claire; (ii) le changement climatique a eu des impacts sur les systèmes naturels et humains, y compris la production alimentaire ; (iii) le risque d'impacts graves, généralisés et irréversibles est de plus en plus élevé; et (iv) la période de 2000 à 2010 a vu les plus hauts niveaux de Gaz à Effet de Serre (GES) dans l'histoire humaine, atteignant 49 GtCO2 équivalent / an en 2010.

Fort heureusement, ce même rapport du GIEC nous donne aussi de l'espoir pour une possible inversion de la tendance, à condition d'agir collectivement, de toute urgence et à l'échelle mondiale, de sorte à favoriser la croissance économique durable, ainsi que les co-bénéfices dans des domaines tels que la qualité de l'air et la santé humaine, la sécurité énergétique, les impacts sur les écosystèmes, et la suffisance des ressources.

Mesdames et Messieurs, distingués invités

C'est donc dans ce contexte que la CoP21 sur les changements climatiques se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015 avec un enjeu de taille, celui d'aboutir à l'adoption d'un premier accord universel et contraignant sur le climat et applicable à partir de 2020, afin de maintenir la température globale en deçà de 2°C.

Pour ce faire, chaque Pays Partie doit élaborer et soumettre, avant la CoP21, au plus tard en septembre 2015, ses Contributions Prévues Déterminées au niveau National (CPDN, INDC en anglais) qui présentent ses efforts nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

En tant que Pays partie à la Convention, la Côte d'Ivoire a entamé l'élaboration de ses INDC dans une approche participative de consultation et d'implication des parties prenantes nationales et le soumettre au Secrétariat de la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique. Le Département ministériel que je dirige est en charge de l'élaboration de ce document national et bénéficie du financement du FEM avec comme Unité d'Exécution, le PNUD ainsi que l'Agence Française de Développement (AFD) à travers le Cabinet ARTELIA. L'Atelier de ce jour s'inscrit dans la même perspective qui est de recueillir les avis et les recommandations des parties prenantes nationales sur le premier draft des INDC en vue de sa consolidation. En effet, l'approche systémique adoptée dans le cadre de ce projet a permis d'informer, former et sensibiliser l'ensemble des acteurs nationaux. Cet atelier de pré-validation du premier draft des INDC est une autre étape du processus de consultation participatif. L'objectif visé est l'appropriation des concepts qui sous-tendent l'élaboration des INDCs et son endossement par tous comme étant un document national.

Chers participants, Mesdames et Messieurs ;

Le gouvernement attache une grande valeur à l'élaboration et à la mise en ?uvre des INDC. Ces INDC sont perçus d'une part, comme le document de contribution du pays aux efforts déployés à l'échelle mondiale pour lutter contre le changement climatique en prélude aux négociations pour l'Accord Post 2015 de Paris sur le climat.

D'autre part, les INDC doivent être le document de politique et stratégies de développement sobre en carbone du pays à l'horizon 2030 et qui intègre les ambitions d'émergence de la Côte d'Ivoire. Les INDC doivent être intégrateurs de toutes les initiatives sectorielles de développement bas carbone, en particulier dans les secteurs prioritaires, émetteurs des gaz à effet de serre. Ils doivent mettre en adéquation ou en cohérence, la vision de pays émergent avec ses implications économique, financière, industrielle, énergétique, etc.

C'est donc à cet exercice de réflexion collective et individuelle que vous êtes appelés à faire durant ces 3 jours afin que le premier draft des INDC reçoit vos contributions en vue d'améliorer la qualité.

Cet atelier est donc un cadre de formation pour accompagner la mission de préparation de négociateurs nationaux à la COP 21 afin de les imprégner et leur donner les outils nécessaires pour mener à bien leurs missions.


Mesdames et Messieurs, chers participants,

Permettez-moi, avant de clore mon intervention, de traduire toute la gratitude de l'Etat de Côte d'Ivoire et du Ministère de l'Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable au Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) et au PNUD, qui ont rendu possible la mise en ?uvre du projet INDC. Nos remerciements vont également à l'Agence Française de Développement (AFD), Expertise France et le Cabinet français ARTELIA dont l'implication dans le processus INDC a permis en collaboration avec les consultants nationaux à l'obtention de ce premier draft des INDC.

Votre présence distinguée à cette formation traduit l'engagement de vos différentes structures à contribuer à la construction d'une Côte d'Ivoire sobre en carbone et qui vise un développement durable et émergente à faible impacts d'émission de gaz à effet de serre.

C'est sur cette note d'espoir que je déclare ouvert l'Atelier de pré-validation du premier draft des INDC de Côte d'Ivoire en prélude aux Accords de Paris sur le Climat pour le Post 2020 .

Je vous remercie

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