mercredi 12 aout 2015 par CEI

EXCELLENCE MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE,

- EXCELLENCE MONSIEUR LE REPRESENTANT DE L'ONUCI,

- EXCELLENCES MESDAMES ET MESSIEURS LES REPRESENTANTS DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT,

- MESDAMES ET MESSIEURS LES RESPONSABLES DES FORMATIONS POLITIQUES DE COTE D'IVOIRE,

- MADAME LA DIRECTRICE RESIDENTE DU NDI EN COTE D'IVOIRE,

- MONSIEUR LE DIRECTEUR RESIDENT DE IFES EN COTE D'IVOIRE,

- HONORABLES INVITES, MESDAMES ET MESSIEURS.

Le 24 avril 2008, nous procédions avec tous les principaux acteurs politiques de notre pays, à la signature du Code de bonne conduite des partis et forces politiques du pays en période électorale, en présence de leurs Excellences M. le Secrétaire Général des Nations-Unies, M. le Président de la République, M le Premier Ministre, ainsi que des Présidents d'Institutions d'alors et des Membres du Corps Diplomatique accrédité en Côte d'Ivoire.

La tenue de cette cérémonie solennelle marquait le souci de toute la classe politique ivoirienne de sortir la Côte d'Ivoire de la crise sans précédent dans laquelle elle était plongée depuis plus de cinq (5) années.

Sept années après, et à deux mois du scrutin présidentiel d'octobre 2015, il est heureux que nous nous retrouvions pour établir le bilan de la mise en ?uvre de ce code, et surtout en aplanir les aspérités éventuelles et le rendre plus efficient.


Mes remerciements vont également à l'ensemble des formations politiques de notre pays, pour leur contribution à perpétrer et renforcer leur Code de bonne conduite à l'approche de l'échéance électorale d'octobre 2015 et dans la perspective de toutes celles du nouveau cycle électoral.

Mes remerciements vont enfin à nos Partenaires Extérieurs habituels et d'une fidélité sans faille que sont l'ONUCI, le NDI, IFES et l'USAID. Votre détermination à accompagner notre pays et la CEI en cette période délicate de son histoire, nous réconforte à plus d'un titre. Veuillez accepter toute notre gratitude pour votre soutien indéfectible.

Une adresse particulière à Mme PELCHAT, Directrice Résidente du NDI, initiatrice et organisatrice de la table-ronde qui nous réunit ce jour. Merci et félicitations Mme la Directrice.

Excellences, Mesdames et Messieurs, Honorables invités,

Soucieuse de fédérer toutes les énergies et toutes les bonnes volontés afin d'ouvrir une nouvelle ère de paix à notre cher pays, la Commission Electorale Indépendante (CEI) a mis en place en 2008, avec l'appui de l'ONUCI et du NDI, un cadre formel de collaboration et d'autorégulation, visant à faire des joutes électorales, un espace de compétition apaisée et fraternelle.

Ainsi est né le Code auquel ont adhéré toutes les formations politiques ivoiriennes légalement constituées.

Ce code est fondamentalement, plus qu'un texte formalisant un engagement à bien se conduire , la résultante heureuse de plusieurs vecteurs :

- celui de l'aspiration profonde de la classe politique ivoirienne de sortir de la crise qui n'a que trop duré ;

- celui de la nécessité d'avoir des élections apaisées malgré et en dépit des sons de cloche rétrogrades ;

- celui de la sauvegarde de l'unité de la Nation, et de l'avenir de nos enfants ;

- celui de la volonté de privilégier et de promouvoir la culture démocratique dans notre pays ;

- celui de la prise de conscience unanime par tous les acteurs politiques de notre pays de l'importance d'une reconnaissance nationale et internationale de la crédibilité et de la légitimité des résultats des élections ;

- celui enfin du choix volontariste de la stabilité politique ; du choix de la vérité.

Si, comme je viens de le souligner, la CEI et ses Partenaires ONUCI et NDI ont été les ferments qui ont fait monter la pâte, ce sont nos formations politiques, aspirant à conduire les destinées de notre pays, qui se sont dotées, de leur plein gré et en toute responsabilité, de cet instrument pacifique pour parvenir à des élections pacifiques.

Hélas, ce Code de bonne conduite qui devait constituer désormais, pour chaque acteur politique de notre pays et pour toutes nos formations politiques, la feuille de route , le poteau indicateur de nos joutes électorales, a été totalement occulté par une partie de notre classe politique, au lendemain du second tour du scrutin présidentiel 2010.



Des ambitions partisanes démesurées ont fait voler en éclats la bâtisse que nous croyions posée sur un socle unitaire inébranlable.

L'occasion nous est donnée, Excellences, Mesdames et Messieurs, de rechercher, avec objectivité, au cours de la présente table-ronde, les causes profondes du non-respect du Code à cette période-là, je veux parler du lendemain du 28 novembre 2010; mais aussi et surtout les voies et moyens d'actualiser ce Code et de l'ancrer davantage dans nos m?urs politiques.

J'ose espérer que nous y parviendrons, entre frères et s?urs que nous sommes, pour tourner définitivement la page de la méfiance, de la violence et de la haine.

La Commission Electorale Indépendante continuera de jouer quant à elle pleinement sa partition, et sait pouvoir compter sur l'engagement de tous, pour gagner ce pari, dans l'intérêt supérieur de notre pays.


Je vous remercie
Youssouf BAKAYOKO
Président de la CEI

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