lundi 17 aout 2015 par AIP

Gagnoa ? Les femmes du Réseau paix et sécurité des femmes dans l'espace CEDEAO (Repsfeco) veulent s'impliquer dans les élections, a fait savoir samedi la directrice exécutive, Edwige Sanogo, lors d'une rencontre d'échanges à la mairie, en présence du sous-préfet de Gagnoa, Georges Koua Beira, et du directeur régional de la Solidarité, Paulin Mathurin Djégnon.

Rencontrant ses "s?urs" de la région du Gôh dans la perspective des futures échéances électorales, notamment l'élection présidentielle du 25 octobre qu'elle souhaite apaisée, Mme Sanogo a laissé entendre que les femmes membres de son Réseau vont s'impliquer dans c es élections à venir.

Pour Mme Sanogo, cette décision se justifie par le fait que les femmes en général sont les premières victimes des effets collatéraux des crises et conflits électoraux ou post-électoraux. Toute chose qui sous-tend le lancement à Gagnoa du projet ?'Promotion des droits et participation des femmes du milieu rural aux initiatives de paix et de cohésion sociale''.

A cette occasion, Mme Sanogo, la coordonnatrice, a expliqué que le projet vise à renforcer les capacités des femmes en matière de cohésion sociale, à travers un atelier de formation.

Selon elle, 70 femmes seront ainsi formées à la notion de paix afin de véhiculer, à leur tour, le message de paix auprès des populations cibles. ?'Pour la paix, les femmes comptent. C'est vous les femmes qui devez parler aux uns et aux autres pour que la paix revienne car la cohésion sociale a été déchirée et c'est ce que nous asseyons de reconstruire'', a-t-elle affirmé, assurant, pour ce faire, que ?'les femmes vont observer les élections, avant, pendant et même après.''

"Les femmes s'invitent à ces élections pour éviter les violences post-électorales. Nous allons donc nous impliquer dans ces élections", a insisté la coordonnatrice, invitant ses "s?urs" du Gôh à s'approprier la résolution 1325 de l'Organisation des Nations unies (ONU) qui veut que les femmes soient présentes dans toutes les instances de prises de décision. ?'Nous devons nous mobiliser autour de cette résolution de l'ONU pour faire la promot ion du genre, et vous les femmes, cherchez à prendre votre place'', leur a-t-elle lancé.

?'Nous allons nous battre et nous gagnerons ce combat parce que si les femmes ne sont pas valorisées, les bailleurs de fonds ne suivront pas'', a prévenu la directrice exécutive du Repsfeco, en guise de message aux autorités administratives et politiques locales.

Le sous-préfet Koua Beira a, pour sa part, indiqué que la paix est le préalable à tout développement, avant de lancer une invitation aux femmes afin d'accorder un intérêt particulier à la formation dont elles vont bénéficier.

?'Cet atelier va vous donner les rudiments nécessaires pour porter le message de la cohésion sociale, de sorte qu'après les élections, l'on ne retombe pas dans la crise com me en 2010. Faisons en sorte que la formation soit bénéfique car une personne bien formée, c'est le pays qui avance'', a déclaré l'administrateur civil, précédé par le directeur régional de la Solidarité, M. Djégnon, qui a fait la promesse de transformer chaque femme de Gagnoa en un agent de cohésion sociale par un changement de comportement.

Le Repsfeco a pour objectif de coordonner et optimiser le rôle et les initiatives des femmes dans la prévention des conflits, le maintien de la paix, de la sécurité et la promotion des droits humains, particulièrement ceux des femmes et autres groupes vulnérables, pour assurer une paix durable dans l'espace CEDEAO.

ja/cmas

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