lundi 17 aout 2015 par observers.france24

ercredi dernier, Abidjan était sous le choc du meurtre de Claude Larissa Abogny, étudiante de 23 ans. Alors qu'elle rentrait chez elle au petit matin, la jeune femme a été dépouillée de son téléphone portable et tuée à coups de machette par une bande de jeunes enfants de la commune de Yopougon.

Les habitants du quartier ont très vite désigné les "microbes" comme responsables du meurtre. Des gangs de jeunes mineurs connus pour s'adonner à des vols et agressions sanglantes à coups de couteau. Jeudi soir, trois présumés membres d'un de ces gangs ont été tabassés en guise de représailles. Deux d'entre eux sont morts. Dès le lendemain, 300 policiers ont quadrillé Yopougon, procédant à une cinquantaine d'arrestations.
"Ces enfants ont peur que leur situation tombe aux oubliettes après les élections d'octobre"

Mais qu'advient-il ensuite de ces jeunes "microbes" quand ils sont arrêtés ? Certains sont confiés au seul centre de réinsertion pour mineurs délinquants du pays, situé à Dabou, à quelques kilomètres à l'ouest d'Abidjan. En place depuis décembre 2014, le centre a accueilli 73 enfants en huit mois, entre 12 et 18 ans. Mais aujourd'hui, son existence est menacée.

Henri Joël (pseudonyme) travaille comme éducateur spécialisé dans ce centre.

Nous avons accueilli deux promotions, une en décembre 2014, et une autre en juin. L'intégralité des enfants ici sont des mineurs délinquants qui ont participé à un gang de "microbes ". Certains sont arrivés là après leurs arrestations, d'autres ont délaissé leurs machettes d'eux-mêmes pour venir apprendre gratuitement un métier chez nous. Ici, ils apprennent la mécanique, la couture ou la menuiserie. Nous leur donnons aussi des cours de secourisme ou d'éducation civique.
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