mardi 18 aout 2015 par Le Patriote

Mieux vaut prévenir que guérir, dit l'adage. Et les pays de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) l'ont compris, surtout en matière de menaces chimiques. Depuis hier, à l'initiative de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), se tient à Grand-Bassam, un séminaire régional sur la gestion et la planification de la réponse d'urgence face aux incidents et attaques chimiques. Selon le Colonel-Pharmacien Nanga Yessé, secrétaire permanent de la Commission nationale d'interdiction des armes chimiques, cette rencontre des experts est le fruit de ce constat : la non-application de l'article 1er de la convention sur l'interdiction des armes chimiques par les Etats membres. Comment assurer la protection des populations contre les attaques chimiques et faire face au risque d'attaque terroriste ? Voici les deux défis, selon Nanga Yessé, qui attendent les Etats membres de l'organisation sous-régionale. Pour le représentant de la commissaire chargée des affaires politiques, de paix et de sécurité de la Cedeao, Jonathan Cocker, la sous-région est vulnérable face à ces menaces. Car, dira-t-il, les structures nationales manquent de matériel et les ressources humaines sont inefficaces. Ce séminaire marque le commencement de la résolution de ce problème , se félicite-t-il. A son tour, le représentant de l'OIAC, Esmes Oscar Meless, a noté que l'objectif majeur de cette rencontre est de préparer les autorités locales en cas d'attaques chimiques. Ce qui protège contre les armes chimiques, protège contre les incidents chimiques , rassure-t-il. C'est pourquoi, il a invité les autorités à pré- venir et à réduire le temps d'attente des populations en cas d'attaque. Après avoir dépeint l'environnement sécuritaire sous-régional peu reluisant à cause du terrorisme et de l'intégrisme religieux, le directeur de cabinet du ministre de la Défense a encouragé les pays de la Cedeao à conjuguer leurs efforts pour venir à bout de ces attaques. La mutualisation des moyens humains et matériels des différents Etats et le renforcement de la coopération devraient permettre d'apporter une réponse appropriée à la menace terroriste qui tend à se régionaliser , a-t-il conseillé. Car pour lui, les produits chimiques largement utilisés dans la vie courante sont détournés à des fins peu recommandables par des groupes terroristes. C'est le cas, indique-t-il, des produits nitratés utilisés comme explosifs dans les récents attentats au Mali. Rappelons que ce seminaire referme ses portes le 21 août prochain avec au menu des communications et des échanges d'expertise.
TROIS QUESTIONS À/ EMMANUEL TANO (Président de l'Union nationale des Photo journalistes de Côte d'Ivoire) : Nous voulons faire découvrir les richesses de Grand-Bassam
Du 20 août au 20 septembre prochain, treize (13) membres de l'Union nationale des photojournalistes de Côte d'Ivoire (Unpjci) exposent à la Rotonde des arts contemporains à la Galerie Nour Al Hayat-Plateau. Dans cet entretien, Emmanuel Tano Ettien, président de cette union, présente les objectifs de l'exposition qui a pour thème : Grand-Bassam, regards croisés sur la ville historique, patrimoine mondial de l'Unesco
Le Patriote : Pourquoi avez-vous ciblé la ville historique de GrandBassam pour en faire le sujet d'une exposition photographique?
Emmanuel Tano : Nous avons pris conscience d'une réelle ignorance de la culture photographique en Afrique et particulièrement en Côte d'Ivoire. L'Unpjci a donc entrepris, depuis sa création, des projets majeurs dont la plus récente est l'expositionnté d'aller à la paix en chaque Ivoirien. Nous n'avions pas voulu nous arrêter là. C'est pourquoi, par le truchement de l'exposition "Grand-Bassam, regards croisés sur la ville historique; patrimoine mondial de l'Unesco" nous attirons l'attention des Ivoiriens et du monde entier sur l'honneur qu'a fait l'Unesco à la Côte d'Ivoire en inscrivant, depuis le 29 juin 2012 à SaintPetersbourg (en Russie), la photos sur les événements de la crise sociopolitique qu'a connue la Côte d'Ivoire. Cette exposition itinérante a été organisée à Abidjan et à l'intérieur du pays. Cela, avec le soutien de l'Usaid. Les différentes expositions ont contribué à l'élan de cohésion et suscité une volo ville historique de Grand-Bassam, sur sa liste de patrimoine culturel mondial. L'Unjpci ne veut pas que cette déclaration reste lettre morte. Surtout que nous voulons, à travers ces photos, faire vivre ce patrimoine en le faisant découvrir à la population ivoirienne et au monde entier. Ces vestiges qui font l'objet de l'exposition sont des richesses incommensurables qu'abrite la première capitale de la Côte d'Ivoire.
LP : C'est tout un package d'activités autour de l'exposition !
E.T : Effectivement, il y a une série d'activités qui gravitent autour de cette exposition. Il y a eu une conférence sur le patrimoine culturel ; des ateliers de réflexions sur la valorisation et la préservation de ce patrimoine et enfin, l'exposition qui aura lieu du 20 août au 20 septembre prochain à la Rotonde des arts contemporains logée à la Galerie Nour Al Hayat au Plateau. Le vernissage est prévu le 20 août à 18 heures au sein de cette galerie. La cérémonie est placée sous le parrainage des ministres Maurice Bandama et Affoussiata Bamba Lamine, respectivement ministre de la Culture et de la Francophonie et ministre de la Communication. Sur plus de 700 images proposées, par l'ensemble des membres de l'Unpjci, nous en avons sélectionnées 78 dans l'optique de faire vivre le patrimoine culturel, c'est- à-dire amener le public à découvrir ce patrimoine sous plusieurs facettes et angles en vue de prendre conscience de sa diversité et de sa richesse.
LP : Que voulez-vous atteindre comme objectif en faisant cette exposition ?
E.T :L'originalité de cette démarche est de vendre la destination Grand-Bassam aux populations d'ici et d'ailleurs, en suscitant en elle le désir d'aller visiter les vestiges du passé colonial qui font aujourd'hui la fierté de tout un peuple. Voir les besoins réels de ce patrimoine, en termes de valorisation et de préservation, afin de les combler. Apprécier l'opportunité des actions que la Cote d'Ivoire envisage de mener pour la promotion de ce patrimoine culturel. Révéler et analyser les problèmes auxquels devraient s'attaquer, en priorité, les responsables en charge de ce patrimoine. Identifier les opportunités qu'offre la photo en tant que support et canal d'informations pour la préservation et la valorisation de ce patrimoine. Ce sont treize (13) membres de l'Unpjci dont les travaux seront exposés. Il faut noter que nous avons bénéficié de la disponibilité et des compétences du Professeur Yacouba Konaté à qui nous disons infiniment merci. Aussi faut-il mentionner que la sélection a été très rude ! Mais, nous sommes tous des professionnels du métier, surtout que nous exerçons, pour la majorité, dans des entreprises de presse. J
AD

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