vendredi 21 aout 2015 par L'intelligent d'Abidjan

Le mercredi 19 août l'ambassadeur de Côte d'Ivoire à Paris, SEM Charles Gomis a reçu les artistes ivoiriens de France venus manifester contre le nouveau décret portant attribution, organisation et fonctionnement du Bureau ivoirien des droits d'auteurs (BURIDA).

Ils étaient une vingtaine d'artistes musiciens et chanteurs devant le porche de la chancellerie ivoirienne au 102, Bld Raymond Poincaré dans le 16ème arrondissement parisien pour demander une rencontre avec le patron de la diplomatie de Côte d'Ivoire en France.

Peu après dix heures, Bilé Didier, Djoss Mendjos, Linda de Lindasy, Nahounou Paulin et Bloco ont été invités à échanger avec l'ambassadeur Charles Gomis.

Au sortir de l'entretien qui a duré un peu plus d'une demi-heure, Bilé Didier, au nom de ses camarades, a indiqué : Nous avons été heureux de rencontrer Son Excellence Monsieur Charles Gomis, et les échanges ont été tout à fait courtois. Nous avons eu un accueil courtois et une oreille attentive. L'ambassadeur a été même surpris des problèmes que nous connaissons dans le milieu artistique. Nous lui avons remis un courrier pour le Président de la République Alassane Ouattara. Nous devons d'ailleurs apporter des additifs aux documents que nous lui avons fournis aujourd'hui pour plus de compréhension de la situation. Mais, il faut que les choses soient claires dans la tête de tous. Nous sommes venus parler des problèmes d'artistes, nous ne sommes pas venus ici dans un cadre politique. Comme on dit chez nous, nous artistes sommes la porte dans la société, la porte qui voit dehors et dedans. Nous sommes la courroie de transmission entre le peuple et les dirigeants. Cependant, nous faisons aussi partie du peuple et avons aussi des problèmes, et ce sont ces problèmes là que nous sommes venus porter à l'ambassadeur Charles Gomis pour qu'il en fasse un compte-rendu au chef de l'État. () En ce qui concerne le point essentiel de nos revendications, nous sommes venus dire que les artistes-musiciens ne doivent pas se retrouver minoritaires dans une maison qui leur appartient, c'est-à-dire le BURIDA. Pendant qu'ici la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de music : NDLR), reste une entité entièrement gérée par les artistes, l'on veut nous infantiliser en Côte d'Ivoire. Nous avons dans nos rangs des personnes capables de gérer les problèmes des artistes, tout en acceptant le droit de regard de l'État.

Jean-Paul Oro à Paris

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