samedi 12 septembre 2015 par ONG GADS

Entretien: La ferveur électorale s'empare de la Côte d'Ivoire à quelques semaines des joutes électorales, et surtout après la publication de la liste des candidats constitutionnellement éligibles. Nicole Guéhi, présidente du Groupe d'Actions Sociales et de Développement Solidaire, une structure de développement communautaire, saisi ce moment pour en appeler à l'esprit citoyen, mieux à un consensus pour une élection apaisée. Dans l'entretien qu'elle nous a accordé par mail, elle revient également sur son récent séjour au bord de la lagune Ebrié où elle s'est entretenue avec plusieurs leaders communautaires et a même signé des partenariats pour le renforcement des capacités d'Ong locales.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?
Je suis Nicole Guéhi, présidente du Groupe d'Actions Sociales et de Développement Solidaire (le GADS). C'est un mouvement qui regroupe plusieurs organisations qui interviennent dans le social. Son emblème est : Liberté, Développement et Solidarité. C'est une faîtière qui remplace et renforce Klaho Development Project (KDP) qui a mené un grand nombre d'activités de terrain partout en Côte d'Ivoire. Nous avons pensé qu'il était temps de le rendre plus dynamique. Voici le sens de la création du GADS.

Que faites-vous concrètement?
Notre organisation a été créée au lendemain de la crise post-électorale pour venir en aide aux populations de l'ouest dévastées par la guerre. Nous continuons d'aider les populations démunies à travers nos soutiens aux différentes ONGs, Associations et Eglises qui nous font appel sur tout le territoire Ivoirien. Nous appuyons les acteurs de développement et les accompagnons dans leurs actions sur le terrain. Nous entendons donner un souffle nouveau au développement social pour accompagner notre pays à se relever après des moments difficiles.

Vous venez de faire une brève visite en Côte d'Ivoire. Qu'est-ce qui était
au menu de cette visite éclair ?
Effectivement, j'étais récemment au pays dans le mois d'août, d'abord pour des raisons familiales. J'en ai profité naturellement pour échanger avec des membres de la société civile, des ONGs et associations de jeunes et de femmes, des organisations religieuses et bien d'autres. Nous avons réfléchi sur la redynamisation du tiers secteur et nous avons aussi signé un partenariat pour accélérer leur formation afin d'être plus efficaces dans leurs actions envers les populations. Je tiens à remercier M. Satigui Koné, président de la Fédération des organisations non-gouvernementales en Côte d'Ivoire (FEDOCI) qui a bien voulu me recevoir à son siège.
Quelles sont vos actions à moyen et à long terme ?
Nous avons un programme très riche. .D'abord, dans la formation à partir du mois de Janvier 2016, pour donner des rudiments à nos partenaires dans la gestion communautaire. Nous allons concevoir des programmes et plans de développement pertinents répondant aux besoins des populations et des acteurs locaux de développement afin de renforcer leurs capacités pour qu'ils puissent participer activement au bien-être de leurs communautés. Nous allons aussi continuer nos ?uvres sociales au profit des plus démunis. Comme vous le voyez, nous allons accentuer nos actions de proximité.

Vous étiez candidate à l'élection de la présidente de la Diaspora ivoirienne au Royaume Uni en mai 2015. Pouvez-vous nous expliquer cet autre épisode de votre vie
J'étais effectivement candidate aux élections de la présidence de la Diaspora Ivoirienne au Royaume Uni. J'avoue que ce fut des élections très difficiles avec plusieurs irrégularités. Les échéances électorales sont terminées. La communauté ivoirienne se porte bien en dehors des morts en cascade que nous connaissons dans nos rangs ces derniers temps. Je suis sur le terrain et je continue de travailler pour ma communauté avec un projet d'éducation pour le suivi scolaire des enfants francophones en difficulté dans l'est de Londres pour cette rentrée 2015. Je travaille aussi pour l'obtention d'un centre culturel ivoirien, qui sera le point de départ pour une cohésion renforcée entre la communauté ivoirienne en Grande Bretagne.
Quelle est votre opinion sur l'élection présidentielle d'octobre 2015 ?
Après la publication de la liste des candidats éligibles pour l'élection présidentielle de 2015, le GADS veut, par ma voix, montrer sa volonté de voir le processus électoral se dérouler dans l'apaisement, afin d'envisager une Côte d'Ivoire prospère et optimiste. Les animateurs de la scène politique doivent tenir compte du bien-être de la population. La priorité, c'est d'abord nos parents qui meurent à cause des batailles politiques et de la course au pouvoir. L'histoire récente de notre pays nous a démontré combien les actions politiques non maitrisées peuvent détruire des milliers de vies humaines. Le GADS propose un consensus électoral pour les présidentielles d'octobre 2015, afin de permettre des élections apaisées. Les discours ou articles confligènes doivent être bannis pour une élection responsable.

En clair, le GADS milite pour la paix retrouvée?
Effectivement. Le GADS s'engage encore une fois à promouvoir le développement social et la solidarité nationale pour permettre à tous les citoyens Ivoiriens et à tous ceux qui habitent la Côte d'Ivoire de créer ou de valoriser ses richesses. Pour cela nous appelons à la paix et à la stabilité, socles de tout progrès et de tout développement.
Je remercie les Ivoiriens de la Diaspora, particulièrement ceux du Royaume Uni.

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