Gagnoa ? Quatorze manifestants ont été interpellés le 10 septembre à Gagnoa, et ses environs, par la police, lors de la manifestation de la coalition nationale de la jeunesse pour le changement (CNJC), selon le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Gagnoa, Boubakar Coulibaly.
Le procureur a fait cet état des lieux après la manifestation de la CNJC, lors d'une rencontre avec la presse, lundi, à son cabinet.
"Les 14 manifestants ont été pris sur le théâtre des événements. Ils ont cassé des édifices, pillé, empêché la circulation et bloqué toutes activités économiques'', a déclaré M. Coulibaly , assurant que "force reste à la loi et ces individus doivent répondre de leurs actes''.
Il a rassuré que le calme est revenu après "deux jours de troubles à l'ordre public'' et que les populations peuvent librement vaquer à leurs occupations quotidiennes, se fondant sur la présence, depuis vendredi, des forces de défense et de sécurité mixtes, police, gendarmerie et FRCI pour "ramener la paix et la quiétude".
A l'appel de la CNJC, réclamant des élections transparentes en Côte d'Ivoire, par petits groupes, des jeunes manifestants avaient érigé plusieurs barricades sur certaines artères principales de la Cité du Fromager, notamment à Babré, au quartier Soleil, et surtout au quartier Garahio, traversé par la nationale reliant Gagnoa à Ab idjan, la capitale économique du pays.
Des manifestations similaires s'étaient déroulées à Ouragahio et à Bayota, où un mort et des blessés dont des cas graves ont été enregistrés, notamment à Logouata, selon le préfet de police, le commissaire divisionnaire Kamagaté Zoumana, joint au téléphone jeudi et vendredi par l'AIP.
Lundi, un autre corps tailladé et en putréfaction a été découvert dans un champ de maïs à 500 mètres de Logouata, corps identifié comme étant celui de Allou Vamy, père de cinq enfants, a appris l'AIP de sources concordantes.
A Gagnoa, également, un corps sans vie a été découvert dans la rivière "Guéri'' au quartier Garahio. Selon la police, il s'agit de celui de Sébastien Bagné, père d'un enfant, résidant au quartier Soleil. La police n'a pas encore pu établir les circonstances exactes de sa mort et ne peut lier celle-ci à la manifestation de la CNJC.
Mais l'on explique que ce dernier était introuvable depuis le 10 septembre, jusqu'à ce que son corps soit découvert dans le "Guéri".
ja/ask