jeudi 1 octobre 2015 par AFP

Abidjan - Quelque 6,3 millions d'électeurs sont inscrits en vue de la présidentielle en Côte d'Ivoire, dont le premier tour doit se tenir le 25 octobre, soit une hausse de 10% par rapport à 2010, selon une liste définitive publiée jeudi.

En 2010, 5,7 millions de personnes étaient inscrites sur les listes électorales, et 4,6 millions avaient voté lors de l'élection présidentielle.

"La population électorale 2015 s'établit à 6.300.142 dont 3.175.509 hommes et 3.124.633 femmes", a annoncé Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante (CEI), en charge du scrutin.

Les électeurs sont repartis dans 19.841 bureaux de vote en Côte d'Ivoire et dans 19 pays à l'étranger. Le pays compte 23 millions d'habitants, selon un récent recensement.

Le chef de la commission électorale, très critiqué par l'opposition qui le juge favorable au président sortant, a promis de préserver "un climat apaisé tout au long de la compétition".

"Nous ambitionnons d'oeuvrer avec détermination, pour la prévention des conflits en cette période électorale et assurer le déroulement du prochain scrutin dans un climat apaisé", a affirmé Youssouf Bakayoko.

Pour le scrutin d'octobre sera déployé "un dispositif d'authentification biométrique de chaque électeur", et les résultats seront collectés et transmis par voie électronique des bureaux de vote à la commission électorale à Abidjan, afin de parer aux critiques de "bourrages d'urnes" et de fraudes.

Le chef de l'Etat ivoirien sortant Alassane Ouattara fait figure de grand favori pour ce scrutin dont la campagne électorale se déroulera du 9 au 23 octobre.

Lundi, l'ancien Premier ministre (2005-2007) Charles Konan Banny, l'ex-président de l'Assemblée nationale Mamadou Koulibaly, les député Bertin Konan Kouadio et Kacou Gnangbo, ainsi que l'administrateur de société Siméon Konan Kouadio, tous candidats contre Ouattara, ont pris la tête d'un manifestation pour dénoncer l'organisation du scrutin à venir.

La Côte d'Ivoire vivra en octobre une élection cruciale pour la
stabilisation du pays, après la crise post-électorale de 2010-2011, épilogue sanglant d'une décennie de crise politico-militaire.

En 2010-2011, plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.

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