lundi 31 aout 2015 par AIP

Bouaké - Une plateforme d'interaction des différents maillons de la chaîne des valeurs de la filière igname a été mise en place samedi à Tiéningboué (Mankono), dans le cadre du projet YAMSYS (Système de production d'igname) initié par le Centre Suisse de recherche scientifique dans le but d'accroître la production à travers la génération des technologies de gestion durable de la fertilité des sols.

Constitué essentiellement des représentants de quatre groupes de concertation, à savoir les producteurs, les commerçants, les autorités et les chercheurs, cette plateforme ou comité de suivi servira de cadre d'information, de formation, de collecte des besoins et problèmes de la filière, en vue de la recherche de solutions durables, a indiqué le coordonnateur régional du projet YAMSYS, Dr Valéry Hgaza.

Il a souligné que la nouvelle méthode de la recherche ne consiste plus appliquer aux producteurs ce que pensent les chercheurs parce que cela n'est pas toujours conforme aux réalités du terrain. La tendance inverse privilégie la collecte des besoins auprès des producteurs, commerçants et des autres acteurs, afin d'y adapter la recherche et la production.

On ne peut pas continuer à mener une activité sans concertation entre les différents acteurs. Il faut savoir quel est le produit demandé avant d'aller faire le champ, a-t-il déclaré, invitant les acteurs à une forte implication dans le projet.

Démarré le 1er janvier 2015, ce projet qui s'achèvera le 31 décembre 2020 s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté basée sur la sécurité alimentaire. Il consiste à encourag er la production de l'igname dans un système sédentarisé de culture intensive qui permettra de préserver l'environnement par la mise en ?uvre des techniques de gestion de fertilité adaptée aux conditions locales des producteurs.

YAMSYS bénéficie du financement de la Suisse à travers le Fonds national Suisse, de l'Agence Suisse pour le développement et la coopération ainsi que le Programme Suisse pour la recherche sur les questions globales de l'environnement. Il est exécuté par le Centre Suisse de recherche scientifique en partenariat avec l'ETH Zurich, le FBL, ICRAF-CI, lNERA, l'IITA, les universités Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan et Polytechnique de Bobo-dioulasso (Burkina Faso).

En Côte d'Ivoire, le projet intervient sur deux sites, à savoir Soubré (sud-ouest) et Ti&eac ute;ningboué où l'igname est une principale source de revenu des populations. Deux autres sites sont situés au Burkina Faso.

Ce projet est venu à point nommé pour booster le mécanisme de production de l'igname et aider les populations, a relevé le sous-préfet de Tiénongboué, De Kouadio Aimé Silvère, invitant les acteurs à s'impliquer dans la réussite.

M. Samaké Abdoulaye, commerçant au marché de gros de Bouaké et Naminata Kamagaté, productrice d'igname à Tiéningboué, se réjouissent eux aussi de la mise place de ce projet. Le premier estime qu'il permettra de régler les problèmes d'incompréhension sur le prix entre producteurs et acheteurs.

(AIP)
nbf/cmas

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