vendredi 2 octobre 2015 par Jeune Afrique

À Yamoussoukro, Mamadou Sangafowa Coulibaly, le ministre ivoirien de l'Agriculture, a annoncé que la production ivoirienne de noix de cajou en 2015 aurait dépassé celle de l'Inde. Mais ses chiffres sont déjà contestés.

En marge de la cérémonie de lancement de la nouvelle campagne cacao, à Yamoussoukro, Mamadou Sangafowa Coulibaly, le ministre ivoirien de l'Agriculture a annoncé que la production ivoirienne de noix de cajou avait atteint 700 000 tonnes en 2015, faisant de la Côte d'Ivoire le premier producteur mondial d'anacarde devant l'Inde.

Les chiffres avancés par Mamadou Sangafowa Coulibaly sont significativement supérieurs à ceux évoqués il y a quelques mois par les spécialistes du secteur qui indiquaient une récolte ivoirienne de 625 000 tonnes entre février et fin juillet. Du côté d'Abidjan, on indique que ces données n'étaient pas consolidées et ne tenaient pas compte des cargaisons alors en cours de livraison.

Guerre de chiffres

Contrairement à d'autres matières premières agricoles telles que le cacao ou le café, l'industrie de l'anacarde manque d'organes directeurs régulant le secteur à l'échelle mondiale. De fait, une guerre de chiffres entre pays exportateurs reste possible.

Selon les données avancées du côté des autorités ivoiriennes, la production de l'Inde n'aurait pas atteint 600 000 tonnes cette saison, notamment à cause de problèmes climatiques.

Des indications contredites par des analystes du marché de l'anacarde. Selon un spécialiste des marchés agricoles consulté par Jeune Afrique, la production indienne en 2015 tournerait autour de 760 000 tonnes, des chiffres supérieurs aux estimations ivoiriennes, mais inférieurs aux 800 000 tonnes évoquées par les autorités indiennes au cours des dernières semaines. ... suite de l'article sur Jeune Afrique

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