vendredi 9 octobre 2015 par Abidjan.net

La ministre auprès du Premier ministre en charge de l'Economie et des finances Kaba Nialé membre de la délégation ivoirienne présente à Lima au Pérou dans le cadre des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la banque mondiale a exposé sur l'expérience de la côte d'ivoire en matière d'investissement dans les infrastructures et dans la croissance.

La ministre a indiqué que depuis la fin de la crise post-électorale de 2010, la Cote d'Ivoire obtient des résultats remarquables aux plans de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté. Voulant pour preuve le taux de croissance moyen stabilisé autour de 9% sur la période 2012 à 2015. Aussi le revenu par tête a augmenté de 27% sur la même période.

Ces performances résultent d'importantes réformes visant à améliorer le cadre budgétaire et l'environnement des affaires, mais aussi et surtout d'une politique volontariste d'investissements publics massifs dans les infrastructures. Ainsi, le taux d'investissement public est passé de 2,6 % du PIB  en 2011 à 6,2% du PIB en 2014, a relevé Kaba Nialé.

Les gains de compétitivité induits par les investissements étatiques dans l'amélioration des infrastructures et l'amélioration de l'environnement des affaires ont entraîné une hausse sensible des investissements du secteur privé. Le taux d'investissement privé est ainsi passé de 6,3% du PIB à 9,9% du PIB de 2011 à 2014.

Selon la ministre, les investissements dans les infrastructures ont eu un effet catalyseur de développement sur tous les secteurs. A titre d'exemples, l'Etat a investi près de deux (2) milliards de dollars ces 4 dernières années pour améliorer les pistes rurales et les routes interurbaines. Cela a concerné la réhabilitation d'environ 2.000 km de routes interurbaines revêtues, 13.000 km de routes en terre. Toute chose qui a permis une réduction significative des déperditions des produits agricoles, un approvisionnement suffisant et régulier des villes, contribuant ainsi à maintenir la stabilité des prix des denrées alimentaires sur tout le territoire national.

Au plan énergétique, le Gouvernement a beaucoup investi dans l'électricité, près de 3 milliards de dollars (1.500 milliards CFA), pour accroitre la production, et augmenter l'accès des populations. Un accent particulier a été mis sur les populations rurales, avec l'adoption du projet PRÔNER pour électrifier  les 1.500 villages de plus de 500 habitants d'ici 2018, et tout le pays à l'horizon 2020. Cela a eu des effets positifs indéniables sur la santé et sur l'éducation.

En dépit de ces résultats satisfaisants, le gouvernement ivoirien ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Parmi les réformes à poursuivre la promotion et le recours aux partenariats public-privé (PPP).
La ministre a rappelé que l'agenda d'émergence de la CI, vise à créer les base d'une économie forte, diversifiée, résiliente et inclusive, à l'horizon 2020.

Pour ce faire, le PND 2016-2020 prévoit des investissements importants dans les infrastructures. 94 projets structurants d'un coût de 25 milliards dollars (13.000 milliards CFA) ont été identifiés, parmi lesquels 42 projets sont éligibles au PPP pour un montant de 14 milliards de dollars (7000 milliards CFA). Ces investissements devraient permettre de résorber les contraintes et goulots d'étranglement, permettant ainsi à notre économie de devenir plus compétitive, plus intégrée, et plus résiliente.

Les projets phares identifiés dans les infrastructures économiques concernent entre autres les routes avec les autoroutes Abidjan Lagos et Abidjan San Pedro, les ponts Plateau Yopougon, Abidjan Ile Bouley, le train Urbain d'Abidjan, les barrages hydroélectriques (2 en amont de Soubré, Singrobo) pour accroître la production nationale et l'aménagement de zones industrielles.

S'agissant de comment financer ces infrastructures, la ministre auprès du premier ministre en charge de l'Economie et des finances a indiqué qu'au-delà de la mobilisation des ressources intérieures et des ressources de marché, l'Etat mise sur d'une part une forte implication des partenaires au développement pour le financement de ces différents projets. A cet effet, les partenaires devraient faciliter l'accès aux ressources non concessionnelles pour financer les infrastructures productives et rentables. Et d'autre part le recours aux PPP. Pour ce faire, le Gouvernement ivoirien compte sur l'accompagnement du MIGA pour garantir les investissements des partenaires privés hésitants.

L'Etat, pour sa part, reste déterminé à continuer à travailler pour améliorer l'environnement des affaires et maintenir un cadre macroéconomique sain.Assemblées annuelles FMI/Banque mondiale : Kaba Nialé partage l`expérience ivoirienne en matière d`investissement dans les infrastructures et pour la croissance
Publié le: 9/10/2015  | 

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