vendredi 23 octobre 2015 par Jeune Afrique

À l'intérieur du vieux siège du Front populaire ivoirien (FPI) à Abidjan, presque vide, l'ambiance n'est plus à la fête. On y entre aujourd'hui avec l'impression de pénétrer dans un lieu de culte vandalisé. Certaines vitres n'ont pas été remplacées, des traces d'incendies sont encore présentes sur les façades, depuis les violences post-électorales de 2010-2011. Aujourd'hui, quelques grappes de militants s'affairent dans le jardin défraîchi où des portraits géants à l'effigie du candidat Gbagbo inondent les façades, effacés par endroit, mais omniprésents. Idem, le portrait de l'ancien leader trône encore dans chaque pièce, comme un crucifix.

Si l'ambiance est un peu terne, les regards, eux, sont moins méfiants, moins hostiles vis-à-vis de la presse. Les consignes sont claires, le FPI doit afficher un autre visage, plus ouvert, plus normal , à l'image du candidat, l'ancien Premier ministre Pascal Affi N'Guessan qui, s'il tarde à s'imposer au sein du parti, s'efforce de montrer l'image d'un homme plus consensuel tourné vers l'avenir. Même Gbagbo est derrière Affi, ceux qui affirment le contraire veulent nous diviser , assure-t-on dans l'entourage du candidat. Sur les cartes de visite, on peut lire : Deux hommes, un même combat pour la paix . Au verso, apparaît encore le visage de Laurent Gbagbo derrière celui d'Affi N'Guessan. Si ce dernier ne semble pas avoir été tout à fait adoubé par le premier, la filiation est en tous les cas revendiquée. Mais pour beaucoup, le FPI reste le parti de l'ancien président déchu incarcéré à La Haye. ... suite de l'article sur Jeune Afrique

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