dimanche 25 octobre 2015 par AFP

Abidjan - Les opérations de vote pour la présidentielle en Côte d'Ivoire, dont le sortant Alassane Ouattara est le grand favori, ont commencé avec retard dimanche, de nombreux bureaux n'ayant pas encore ouvert à 08H00 GMT, une heure après le début officiel des opérations de vote, ont constaté des journalistes de l'AFP.

A Abidjan, à l'école Belier située dans le quartier Koumassi, le vote a
commencé avec 45 minutes de retard, a constaté un photographe de l'AFP. A l'école Sainte-Cécile, où le président sortant Alassane Ouattara doit voter, le premier électeur a voté à 8H00 GMT. Et dans de nombreux établissements d'Abidjan, des files d'attente commençaient à enfler.

A Bouaké, dans le centre du pays, des électeurs ont pu déposer leurs
bulletins dans l'urne, mais également avec retard.

"On est pressés d'accomplir notre devoir de citoyen. On a d'autres choses à faire", a affirmé Pierre Oussu, dans une école du quartier "2 Plateaux" d'Abidjan, où le personnel s'activait encore à 8H00 GMT pour mettre en place le matériel et arranger les salles de classe. Une trentaine de personnes faisaient la queue sous un préau pour se protéger de la pluie.

"Ne faites pas souffrir les gens", se plaignait Kaboré Arouna à l'école
Paillet du quartier Adjamé d'Abidjan.

Quelque 6,3 millions d'électeurs sont appelés à voter pour la présidentielle dont le sortant Alassane Ouattara est le grand favori. Parmi les 6 autres candidats, son principal challenger devrait être Pascal Affi N'Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI) fondé par l'ancien président Laurent Gbagbo. Ce scrutin est très important pour lui car une partie du FPI boycotte le scrutin, par fidélité à M. Gbagbo.

Trois candidats se sont retirés de la course avant le scrutin, protestant contre les conditions de son organisation.

La participation s'annonce faible, selon de nombreux observateurs.

Une présidentielle apaisée et crédible en Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, poids lourd économique d'Afrique de l'Ouest, est jugée fondamentale pour tourner définitivement la page des violences meurtrières qui avaient suivi la victoire en 2010 d'Alassane Ouattara sur son prédécesseur Laurent Gbagbo.

L'ombre de ce dernier, qui attend son procès pour crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI) dans une cellule à La Haye, plane sur l'élection. En 2010, son refus de reconnaître la victoire de M. Ouattara avait plongé le pays dans cinq mois de conflit qui s'étaient soldés par la mort de 3.000 personnes, épilogue sanglant d'une décennie de crise politico-militaire.

Quelque 34.000 soldats, dont 6.000 Casques bleus, assurent la sécurité du scrutin.

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