mardi 27 octobre 2015 par Le Nouveau Réveil

Ddc de campagne du président Alassane Ouattara, le maire d'Attécoubé, Danho Paulin, dépeint la bonne ambiance qui a prévalu lors du scrutin présidentiel dans sa commune. Il dénonce le chiffre absurde de 11% avancé comme taux de participation de cette élection par les frondeurs du Fpi de Abou Drahamane Sangaré.

L'élection présidentielle vient de s'achever. Quelle a été l'ambiance au niveau de votre commune ?
Nous avons eu le grand privilège d'ouvrir la campagne électorale avec la présence du candidat lui-même, le président Alassane Ouattara. Le candidat unique du Rhdp nous a ainsi fait le grand honneur d'être lui-même, ici à l'ouverture de la campagne, au lendemain de l'ouverture officielle de la campagne qui s'est tenue sur les terres du père fondateur à Yamoussoukro et après l'ouverture de la campagne sur sa terre propre natale de Dimbokro. C'est à Attécoubé, ici, qu'il a fait son premier meeting d'Abidjan. Nous avons eu l'opportunité de démontrer notre adhésion à sa politique et à sa vision de la Côte d'Ivoire nouvelle. Et nous lui avons réaffirmé notre attachement et donné l'assurance que le 25 octobre, au soir, les populations d'Attécoubé allaient lui manifester leur reconnaissance pour les nombreuses actions réalisées au profit de la commune, pour la Côte d'Ivoire et son retour sur la scène internationale. Et c'est ce que nous avons fait ce dimanche.

Quelle a été l'ambiance dans les urnes ?
Nous avons connu des aléas climatiques liés à la pluie. Nous avons connu aussi des aléas techniques à cause des tablettes numériques qui ont ralenti le processus. Nonobstant ces difficultés, les populations se sont très tôt mobilisées de façon massive pour apporter leur contribution à la victoire de notre candidat. Nous sommes en mesure de dire qu'un électeur sur deux a voté à Attécoubé. L'enjeu tue souvent le jeu. C'est ce qui a caractérisé ce scrutin. Les populations étaient convaincues de la victoire de notre candidat eu égard à son programme, qui est une véritable litanie de promesses tenues. La campagne a consisté, pour nous, à dire aux populations qu'il était important d'aller montrer, dans les urnes, leur satisfaction du bilan.

L'enjeu était donc le taux de participation. Pensez-vous avoir gagné ce pati ?
Oui, nous pouvons le dire si l'on prend en compte le fait que les populations se disaient qu'il n'y avait pas d'enjeu particulier. Dans ce contexte de succès annoncé, nous pouvons dire que nous avons tenu la promesse parce que je suis en mesure de vous dire que la victoire de notre candidat à Attecoubé est écrasante et éclatante. C'est un succès, même s'il n'y a pas eu le raz-de-marée espéré au niveau du taux de participation.

Les frondeurs du Fpi conduits par Abou Drahamane Sangaré et Laurent Akoun ont avancé le chiffre un peu curieux de 11% comme taux de participation. Quel commentaire faites-vous d'un tel chiffre ?

Je leur dirais que nous n'avons pas de guerre de chiffres à mener avec eux. Nous sortons d'un contexte de crise, il y a encore des peurs, des ranc?urs, de la fébrilité. Et il n'y avait pas un enjeu spécial à ce scrutin parce qu'en face, les opposants n'ont pas proposé d'alternative crédible. A partir du moment où il n'y a pas eu d'alternative, que nos concitoyens ont jugé qu'il n'y a pas d'enjeu, il y a eu une sorte de démotivation prévisible. La guerre des chiffres aurait un sens s'il y avait eu une volonté manifeste des populations de montrer de la fronde vis-à-vis de la candidature du président Alassane Ouattara. On l'a vu avec la campagne du candidat qui a drainé un monde fou sur toute l'étendue du territoire. Il y avait un enthousiasme généralisé. Du nord au sud, en passant par le centre, l'ouest et le sud, les populations ont accueilli le message du président Alassane Ouattara avec un enthousiasme extraordinaire. Mais cette réalité sociologique est à distinguer du processus électoral proprement dit, parce qu'une élection a ses torpeurs, ses lenteurs et ses contraintes administratives. En plus de tout cela, pour qu'il y ait un succès électoral équivalent à la mobilisation populaire, il faut qu'il y ait un enjeu. Là, l'enjeu a été atténué par la victoire annoncée du candidat. La situation à Abidjan a été aggravée par la pluie et les contraintes technologiques provoquées par les tablettes numériques. Ce qui a créé un certain ralentissement. Toutefois, on note dans l'ensemble que les Ivoiriens ont eu des élections apaisées. Les craintes se sont estompées, parce que les populations ont compris qu'une élection ne doit pas conduire à la guerre. Il y a eu un engouement débordant lors la campagne de la part des populations. Les images le montrent. Les témoignages le traduisent également. A l'intérieur du pays, où il n'y a pas eu ces contraintes de plus, le taux de participation va être plus élevé. Et il sera très acceptable.

Quand les frondeurs qui n'ont pas participé aux élections parlent d'un taux de participation de 11%, c'est une façon pour eux de dire que les populations les ont suivis dans leur appel au boycott des élections.
Non, ils n'ont pas du tout été suivis dans leur appel au boycott. Sinon, les populations ne seraient pas venues aux meetings. Elles n'auraient pas montré tout cet enthousiasme partout. D'ailleurs, ces frondeurs n'ont pas de réalité sociologique connue. Nous voyons tous ce qui se passe dans le pays. Les populations voient les réalisations du président Alassane Ouattara. Et d'ailleurs, quelle alternative proposent ces frondeurs ? A propos de la participation, il faut bien savoir que le vote n'est pas obligatoire et que c'est un acte citoyen facultatif. On ne peut pas logiquement s'appuyer sur une abstention pour crier victoire. Non ! Nous, nous aurions pu crier victoire à partir de la mobilisation que nous avons faite pendant la campagne. La réalité d'un scrutin est tout autre. Même quand il y avait l'enjeu de 2010, les populations n'ont pas participé à 100%. On ne peut dire que les 20% restants n'étaient pas intéressés par ce qui se passait. Ne faisons pas des raisonnements par l'absurde. La réalité sociologique et électorale aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas d'adhésion en faveur d'une fronde ou d'une quelconque refondation. La polémique sur le taux de participation n'est pas crédible, parce qu'elle n'offre pas d'alternative. Elle peut, tout au plus, nous interpeller en tant que gouvernants, en tant que majorité présidentielle. Et c'est ce que le président de la République a déjà bien compris, quand il annonce qu'il va travailler pour le bonheur de la Côte d'Ivoire pour l'ensemble des Ivoiriens. Ce ne sera donc pas une victoire exclusive du Rhdp. Ce sera la victoire du président Alassane Ouattara qui veut gagner pour la Côte d'Ivoire. Il s'est engagé à faire en sorte que dans ce mandat, des actions fortes spécifiques soient faites pour transformer le vécu des Ivoiriens et leur offrir la perspective d'un Ivoirien nouveau, en paix ace lui-même, avec son pays et avec les fondamentaux de la Côte d'Ivoire qui sont la paix, le dialogue et la vraie hospitalité.

La circonscription électorale d'Attécoubé était aux mains du Fpi en 2000 avec le député Lorougnon Marie-Odette. Aujourd'hui, quelle est la cartographie politique dans la commune ?
Attécoubé a toujours été le bastion de l'Houphouëtisme. Moi qui vous parle, j'ai pris la relève d'Ernest N' koumo Mobio qui a été, pendant 20 ans, maire de la commune. Et je suis maire depuis 2000. Attécoubé est resté sociologiquement et intrinsèquement un bastion houphouëtiste. Il y a eu en 2000 des élections législatives dans un contexte politique spécifique qui a permis que ces personnes que vous citez aient été amenées, de façon accidentelle, à être nos représentants au parlement. Je vous dis bien que ces personnes ont été amenées à nous représenter de manière accidentelle. Mais les populations ne nous ont jamais lâchés. La cartographie politique s'est même renforcée en faveur des Houphouëtistes puisque la parenthèse s'est refermée sur ce contexte politique de 2000. Aujourd'hui, je peux vous dire qu'Attécoubé reste et demeure un bastion houphouëtiste que nous comptons maintenir avec force et vigueur.

Quelles seraient les leçons d'une victoire du président Alassane Ouattara ? Et surtout, que gagnerait Attécoubé ?

Nous serons très heureux pour la Côte d?Ivoire. Heureux parce que la Côte d'Ivoire tourne définitivement la page des élections à crise et à tensions inutiles. Le président a promis de donner une nouvelle Constitution à la Côte d'Ivoire. Une nouvelle Constitution qui va réconcilier les Ivoiriens avec eux-mêmes, avec leur histoire et leurs fondamentaux. Il importe que la Côte d'Ivoire soit et demeure le grand pays qu'il a toujours été dans la sous-région, voire dans le monde. C'est pourquoi, la victoire du président ouvrira un vaste champ d'espérance pour les jeunes générations puisqu'il a décidé aussi d'agir efficacement pour les jeunes et qu'il prévoit des activés génératrices de revenus pour les femmes. L'une de ses actions phares, ce sera d'agir pour un Ivoirien nouveau, un Ivoirien qui tourne la page de la crise, qui s'inscrit désormais dans la cohésion sociale. Nous sommes une commune-famille à Attécoubé. Cela correspond à notre être, à notre façon de faire et d'agir. C'est pourquoi, nous serons heureux de cette victoire. D'autant plus qu'il a prévu des infrastructures pour notre commune. Il y a l'assainissement du grand Abidjan, avec le renouvellement des infrastructures urbaines dont nous serons bénéficiaires. Il y a surtout le pont qui relie Yopougon à Attécoubé, en passant par le Plateau. Ce pont va complétement restructurer Abidjan, donner une qualité extraordinaire de vie à tous nos concitoyens de la rive droite, Locodjro, Abobo-Doumé, avec tous les investissements connexes. C'est dire qu'il s'ouvre pour Attécoubé un vaste champ d'espérance. Nous avons eu raison de soutenir le président Alassane Ouattara. C'est un créateur d'avenir pour la Côte d'Ivoire et pour toutes les collectivités.

Interview réalisée par BENOIT HILI

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