mercredi 28 octobre 2015 par RFI

Le président ivoirien est réélu pour un second mandat. Lors du scrutin du 25 octobre, Alassane Ouattara (RHDP) a obtenu 83,66 % des voix, selon les résultats rendus publics ce mercredi 28 octobre par la Commission électorale indépendante. Pascal Affi N'Guessan (FPI) arrive deuxième, avec 9,29 % des suffrages, contre 3,88 % pour Bertin Konan Kouadio, candidat indépendant. Les autres candidats sont à moins de 1 %. Une partie de l'opposition avait appelé à boycotter l'élection. Ci-dessous, les principales réactions politiques en Côte d'Ivoire.

► Après l'annonce des résultats officiels du scrutin présidentiel ivoirien, Amadou Soumahoro, secrétaire général du Rassemblement des républicains (RDR), parti d'Alassane Ouattara qui représentait dans cette élection le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), livre son sentiment au micro de RFI :

C'est d'abord un plébiscite du président de la République. Un plébiscite suite à une élection qui a été jugée, par pratiquement tous les observateurs internationaux, comme crédible, comme ouverte, comme apaisée.

Deuxièmement, c'est une adhésion ; une adhésion des Ivoiriens à la politique du chef de l'Etat, à la politique du président Alassane Ouattara, à sa politique de développement économique - c'est très important -, à sa politique de réconciliation nationale, mais surtout, en quatre années seulement, à sa politique du retour de la paix, de la sécurité dans notre pays. Et vous voyez que cette adhésion, elle est générale. Voilà une élection qui s'est passée sans violence.

RFI : Alassane Ouattara bénéficie d'un plus grand nombre de voix qu'au second tour de la présidentielle de 2010.

Absolument. C'est le signe du plébiscite du président Alassane Ouattara.

RFI : Ce fort taux d'abstention, plus de 45 %, n'est-ce pas le signe qu'un certain nombre de nostalgiques de Laurent Gbagbo sont encore là, en Côte d'Ivoire, et ont boycotté ce scrutin ? N'est-ce pas le signe, comme le reconnaît Kouakou Krah lui-même, le représentant de Pascal Affi N'Guessan (voir ci-dessous, NDLR), que la réconciliation, ça ne marche pas ?

Ce n'est pas mon analyse. Vous savez, le taux de participation moyen des élections en Afrique tourne autour de 50 %. Et là, nous sommes au-dessus de 50 %.

RFI : Oui, mais en 2010, vous étiez à plus de 80 %.

Ce n'était pas le même enjeu. En 2010, nous avions une élection de sortie de crise. En 2010, nous avions plusieurs acteurs qui intervenaient dans les élections ; nous avions plusieurs hommes forts, au plan national, de la politique, qui étaient candidats.

► Loin derrière le président Alassane Ouattara, on retrouve Pascal Affi N'Guessan, deuxième dans cette élection du 25 octobre 2015. Dans le camp du candidat du Front populaire ivoirien (FPI), parti de l'ancien président Laurent Gbagbo, Kouakou Krah, secrétaire général du FPI, en charge des élections, réagit au fort taux d'abstention :

Je ne crois pas que ce soit nécessairement le boycott de ceux qui ne voulaient pas la fraction dont vous parlez, mais je crois que c'est un désamour vis-à-vis de Ouattara. Les vrais Ivoiriens n'ont jamais admis ce qu'il s'est passé en Côte d'Ivoire depuis 2000, surtout avec la guerre de 2011. Et chacun attendait plus de moyens, qu'il y ait des actions pour ramener la cohésion dans le pays. Mais nous avons constaté que ça a été nul.

RFI : En dehors du taux d'abstention, qui est en effet assez fort, ce score en dessous d'un nombre à deux chiffres - vous êtes en dessous de 10 % - veut-il dire que Pascal Affi N'Guessan va tirer les leçons de son score médiocre pour, peut-être, abandonner la politique, ou pas ?

Mais Affi N'Guessan ne va pas abandonner la politique ! Sa participation, c'est réinitialiser les jeux politiques. Et il a eu l'avantage donc de réinitialiser la politique et la vie politique. Mon candidat Affi Nguessan va continuer la politique. ... suite de l'article sur RFI

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