mercredi 28 octobre 2015 par La Tribune Ivoirienne

Aujourd'hui en Afrique, le paludisme demeure encore le premier facteur de mortalité. Une situation anormale qui entrave sérieusement l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement, d'où des recherches urgentes pour un vaccin.

Le Mosquirix, hé oui ! Retenez bien ce nom car, c'est celui du vaccin le plus avancé contre le plasmodium falciparum, la souche la plus fréquente et la plus sévère du paludisme. Testé en cette année 2015 sur 15.500 bébés et enfants en bas âge dans sept pays d'Afrique dont le Burkina Faso, le Gabon, le Ghana, le Kenya, le Malawi, la Mozambique et la Tanzanie, ce vaccin jugé très efficace contre le paludisme sera disponible très bientôt dans nos pharmacies et centres de santé.
Les experts, chargés de conseiller les Nations unies sur les politiques de vaccination et le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (Gsk) chargés de la fabrication du Mosquirix, ont même annoncé, le vendredi 23 octobre dernier, au cours d'un panel d'experts de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la mise sur le marché de ce nouveau vaccin dès début 2016. Mais aupavanant, des derniers tests doivent être encore effectués dans certains pays d'Afrique subsahariens ou le taux d'infection du paludisme reste encore élevé: Le Nigéria, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger, la Guinée, la République démocratique du Congo, le Cameroun.
Selon le Pr Abramson, président du Groupe stratégique consultatif d'experts de l'OMS chargé de la vaccination, les tests pourraient ouvrir la voie à une utilisation à grande échelle du vaccin au cours des cinq prochaines années et pourrait ainsi bénéficier jusqu'à un million d'enfants.
Transmis par les moustiques, ce parasite touche environ 200 millions de personnes dans le monde, principalement en zone tropicale et fait environ 600 000 morts chaque année, selon l'OMS. Plus de 75% des décès concernent des enfants de moins de cinq ans, en grande majorité en Afrique subsaharienne, où le parasite tue 1 200 enfants par jour.

Financé par la fondation Bill et Melinda Gates, le Mosquirix est le premier vaccin antipaludéen à atteindre la Phase III des essais cliniques, c'est-à-dire l'étape finale avant l'autorisation de commercialisation, et aussi le premier à être évalué par des institutions.


Ange TIEMOKO

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