jeudi 5 novembre 2015 par Le Sursaut

Le président de l'Ong ?'Mission scientifique Droit à la vie'', Fofana Moussa soutient que la suspension de sa structure par la ministre de la Santé, Goudou Raymonde est illégale.
Le vendredi 30 octobre dernier, la ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida, Raymonde Goudou Coffie, a suspendu l'Organisation non gouvernementale ?'Mission scientifique Droit à la vie de toute activité sur l'ensemble du territoire national. Une décision à laquelle n'entend pas se plier le premier responsable de la structure Fofana Moussa, car selon lui, ?'elle n'obéit à aucune procédure administrative''. Mieux, il estime que c'est un abus de la part du ministre en charge de la Santé. Ce n'est pas le ministre de la Santé qui me donne les moyens pour travailler. Ce n'est pas non plus elle qui peut me suspendre , a-t-il tranché. Ajoutant que cette sortie de la ministre pourrait lui coûter un procès, vu que l'organisation qu'il dirige n'exerce pas sous la tutelle du ministère de la Santé. D'ailleurs, si je n'avais pas pensé longuement à l'Etat de Côte d'Ivoire, j'allais porter plainte contre Mme le ministre pour rupture abusive d'un contrat de travail bénévole. Et elle allait payer des dommages et intérêts. Mais, si elle ne fait pas attention, je vais en arriver là , a prévenu Fofana Moussa. Avant d'indiquer qu'il a tout de même saisi l'Etat de Côte d'Ivoire par écrit aux fins de dénoncer cette attitude de Raymonde Goudou. Il a fait remarquer, à toutes fins utiles, que l'Ong ?'Mission scientifique Droit à la vie'', en tant qu'organisation associative, est placée sous la tutelle du ministère d'Etat, ministère de l'Intérieur et de la sécurité. Et que de même, puisqu'elle intervient aussi dans la promotion des droits de l'Homme, elle a des comptes à rendre au ministère de la Justice, des droits de l'Homme et des libertés publiques. De ce point de vue, Fofana s'explique difficilement cette injonction du ministère de la Santé lui interdisant toute activité sur le territoire ivoirien. Je fais du secourisme. Et ma mission consiste à prendre les accidentés de la route et de les conduire dans un centre hospitalier pour qu'ils puissent recevoir les premiers soins. Me demander de ne plus faire cela, ce n'est pas à moi qu'elle s'en prend, mais plutôt à la population puisque c'est à la population ivoirienne que je rends service, a-t-il précisé. Le président-fondateur de l'Ong ?'Mission scientifique Droit à la vie'' n'a pas manqué de battre en brèche l'accusation portée contre lui. A savoir qu'il utilise des enfants mineurs comme secouristes. Sur la question, il s'est voulu très explicite. Je n'ai jamais travaillé avec des mineurs. Toutes les personnes avec lesquelles je travaille sont majeures. Elles sont toutes détentrices d'un diplôme d'aide-soignant ou d'un Brevet national de secourisme , a-t-il fait savoir. Puis d'ajouter que les matériels utilisés sont tous aux normes. J'ai jusque trois ambulances conventionnelles, des brancards conventionnels. Alors, qu'on ne vienne pas me dire que mon matériel est insalubre, souillé, etc. Comprenez donc que je ne suis pas concerné par sa déclaration , a-t-il précisé. Du reste, il a fait savoir que c'est un travail bénévole qu'il fait. Et que non seulement, il aide à sauver des vies, mais également, il contribue à lutter contre le chômage des jeunes qui sortent des Instituts de formation des agents de santé. Pour rappel, le ministre de la Santé, suite au passage sur les antennes de la télévision nationale du président-fondateur de l'Ong ?'Mission scientifique Droit à la vie'', a produit une déclaration dans laquelle elle annonce la suspension de cette organisation, à compter du 30 octobre 2015, de toute activité sur le territoire national. Les raisons qu'elle a invoquées sont entre autres, que le récépissé du Ministère d'Etat, ministère de l'Intérieur et de la Sécurité autorisant la création de l'Ong ?'Mission scientifique Droit à la vie'', ne lui donne pas cependant le droit d'exercer dans le transport sanitaire terrestre puisque cette mission est dévolue au Gspm et au Samu conformément au décret N°96-451 du 03 juin 1996 organisant les transports sanitaires terrestres. De plus, elle a déploré que cette Ong travaille dans un cadre insalubre et qu'elle utilise du matériel souillé, et des agents n'ayant aucune notion d'urgentiste, etc. Il y a donc utilisation abusive et illégale des missions de cette Ong , a conclu Goudou Coffie au terme d'une rencontre réunissant le directeur du Service d'aide médicale d'urgence (Samu), le commandant du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (Gspm), le directeur des Affaires générales à la Direction générale des affaires territoriales (représentant le directeur de l'Administration territoriale), le représentant de l'Organisation nationale de la protection civile, ainsi que le président-fondateur de l'Ong ?'Mission scientifique Droit à la vie''.
Elysée LATH

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023