lundi 9 novembre 2015 par AFP

Dakar - Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, a demandé un plus fort engagement financier du continent africain dans la lutte contre le jihadisme alors que son pays, acteur clé dans ce domaine, souffre de difficultés économiques.

"L'engagement coûte très cher (..) Nous sommes convaincus de la nécessité d'intervenir mais cela implique des moyens financiers, matériels conséquents", a-t-il dit au Forum international de Dakar sur la sécurité en Afrique. "En plus des engagements pris par l'Etat lui-même, il faut que l'engagement soit régional, continental avant d'être international", a poursuivi M. Faki.

"Il faut un soutien conséquent. Les promesses, les annonces n'aident pas", a-t-il insisté, en pointant du doigt l'Union Africaine. "L'armée tchadienne a déployé 2.500 soldats (...) sur plus de 3000 km pour atteindre Menaka, Tessalit, Kidal", au nord du Mali, lors de l'opération visant à déloger les jihadistes de ce pays, a-t-il rappelé.

"Dans l'immensité du désert (..) une Toyota 4x4 fait 1.000 kilomètres par jour (...) le président Déby a l'habitude de dire que la Toyota c'est pas une voiture seulement, c'est une arme", a-t-il dit.
Le Tchad compte parmi les pays les plus pauvres du monde malgré la manne pétrolière.

Le pays a commencé à exploiter du pétrole en 2003. La production était de l'ordre de 100.000 barils/jour en 2013 (département américain de l'Energie), et les revenus pétroliers lui ont permis notamment de moderniser son armée et de se doter d'un meilleur réseau routier.

Mais la situation s'est fortement détériorée avec la chute des cours du baril sur les marchés internationaux, et le Tchad peine aujourd'hui à financer des guerres couteuses alors que son armée est déployée sur des fronts multiples, au Mali et au Nigeria après la Centrafrique en 2013-2014.

vl/cl/sba

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