lundi 16 novembre 2015 par Notre Voie

La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) réclame sans délai à Gnamien Konan, le ministre de la l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique la réduction des frais d'inscription dans les universités publiques. Samedi dernier, Assi Fulgence Assi, le secrétaire général de cette Fédération, a exigé que les frais d'inscription soient en dessous de 30.000 Fcfa pour la licence, de 60000 Fcfa pour la maitrise et de 90.000 Fcfa pour le doctorat. Au cours d'une conférence de presse qu'il a animée à l'UFR des sciences économiques et de gestion de l'université de Cocody, il a justifié cette exigence en ces termes  qu'il est scandaleux et inadmissible que le SMIG est à 60.000 Fcfa alors que le coût des inscriptions dans les universités dépasse largement ce montant . Autre revendication portée à la connaissance des journalistes, c'est l'application, des frais d'inscription homologués dans les grandes écoles.  Concernant les grandes écoles, nous constatons une démission de l'Etat. Les frais d'inscription sont fixés de façon anarchique. L'Etat semble avoir cédé son autorité aux fondateurs. Pourtant, un décret datant de 1998, stipule que les frais d'inscription dans les grandes écoles oscillent entre 35.000 Fcfa et 45.000 Fcfa. La FESCI somme l'Etat de faire appliquer ledit décret  a fait remarquer Assi Fulgence Assi. Le bilan du système MLD était également au menu de sa conférence de presse. Un bilan que le secrétaire général de la Fesci qualifie d'arnaque intellectuelle. La FESCI a demandé purement et simplement le retour de l'ancien système.  Aucune condition n'est toujours réunie pour l'application du système LMD.  L'équipement des bibliothèques physiques et des salles de travaux pratiques, la création de bibliothèques numériques, de data center, la d'une couverture intégrale de l'espace universitaire en wifi, la mise en ligne des cours, n'ont été que des promesses sans lendemain. Cela, depuis la réouverture des universités publiques en 2012. Que les pouvoirs publics reconnaissent que le système LMD est un échec. En attendant de trouver la bonne formule, qu'ils aient le courage de revenir à l'ancien système. La formation telle que dispensée est une formation au rabais. Nous comprenons pourquoi les universités ivoiriennes ne figurent même pas dans le top 20 des universités africaines , a martelé Assi Fulgence Assi. Celui-ci a enfin accusé la direction des Orientations et des Bourses (DOB) de prélever 2500 Fcfa ou 3000 Fcfa à chaque étudiant, sans justificatif, pour le dépôt du dossier de bourse.  La FESCI exige l'annulation pure et simple de ces frais injustifiés et la révision des attributions de bourses au titre de cette année académique. Notamment, la hausse du budget alloué à la bourse , a-t-il lancé. La ministre de l'Education nationale et de l'Enseignement technique, Mme Kandia Camara, a été également mise au banc des accusés. Accusée de laisser prospérer des classes pléthoriques, et le manque criant de table-bancs dans de nombreux lycées et collèges.

Charles Bédé
Charlesbd97@yahoo.fr

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