mardi 17 novembre 2015 par La Synthèse

Le nouvel homme fort de la Fédération Ivoirienne de Boxe (Fib), le général Soumahoro Gaoussou a beaucoup à faire, pour redonner à cette discipline ses lettres de noblesse. Même si depuis son élection (10 mai 2015), il a apporté des améliorations dans cette discipline. Il s'agit, entre autres, de l'organisation des états généraux, de galas à Séguéla et à l'Université de Cocody et de la participation de la Côte d'Ivoire au championnat d'Afrique de boxe au Maroc. Toutefois, de nombreux défis attendent encore le général Soumahoro Gaoussou. La Boxe ivoirienne demeure l'ombre d'elle-même aujourd'hui, en raison des années passées dans la léthargie. Elle a perdu pied et ne nourrit plus son homme. Conséquence, la Fib ne regorge plus de boxeurs d'envergure capables de faire mouche au plan national et international à l'instar des grands champions qui suscitaient crainte et admiration tels que Mary Konate, Touan Jules, Sea RobinsonLes infrastructures sont devenues toutes désuètes et rendent pénibles les conditions de travail des boxeurs. Les équipements sportifs adaptés, acquis il y a quelques années, se comptent, à ce jour, du bout des doigts, ceux-ci ayant été pillés à la faveur de la crise de leadership entre Waby Spider et le général Gaoussou. De plus, les entraîneurs manquent de recyclage. Nous n'avons que d'anciens boxeurs qui n'ont pas la formation nécessaire pour être entraineurs. On observe également une fuite des talents comme Michel Soro et Koré Landry qui font la fierté de la boxe en Europe au détriment de la Côte d'Ivoire. Au pays, les jeunes gens qui continuent de pratiquer encore, par passion, cette discipline restent sous le joug de certains responsables pas toujours professionnels. Dans ce milieu, on observe que, depuis plus de 10 ans, il n'y a pas de véritable promoteur, en raison des crises à répétition. En somme, les difficultés de la Boxe ivoirienne auxquelles doivent s'attaquer le Gal Gaoussou sont énormes. Mais avec un coup de pouce, et non un coup de poing, l'espoir de redorer le blason du noble art ivoirien est permis

Fulbert WOILE

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