dimanche 22 novembre 2015 par France 24

Un multiple attentat suicide dans le nord du Cameroun a fait au moins cinq morts en plus des quatre kamikazes et une dizaine de blessés. La région camerounaise de l'Extrême-Nord est fréquemment visée par la secte islamiste nigériane Boko Haram.

Au moins cinq personnes sont mortes dans un attentat suicide samedi 21 novembre dans le nord du Cameroun, d'après des sources proches des services de sécurité. Quatre kamikazes, toutes des femmes, se sont fait exploser dans les environs de Fotokol, tuant cinq personnes, dont un chef traditionnel, a appris l'AFP auprès d'une source officielle. Reuters rapporte seulement la présence de trois femmes kamikazes.

Une dizaine de personnes ont été blessées, ajoutent les sources de l'AFP. Parmi les cinp morts comptabilisés se trouveraient les kamikazes, a précisé un officier de haut rang.

D'après le gouverneur de la région de l'Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, une première femme kamikaze a actionné sa charge explosive dans la maison du chef traditionnel de Leymarie, petit village camerounais situé en périphérie de Fotokol, tout près de la frontière avec le Nigeria, tuant sur le coup avec quatre membres de sa famille. Dans les minutes qui ont suivi, trois autres femmes kamikazes ont déclenché leurs explosifs à proximité, sans toutefois faire de victimes, a-t-il ajouté.

Des jeunes kamikazes âgées d'une quinzaine d'années

Une source sécuritaire camerounaise jointe à Fotokol, affirme que les quatre kamikazes étaient "des jeunes filles âgées d'une quinzaine d'années". "La première kamikaze s'est fait exploser chez le chef. Les trois autres progressaient vers l'intérieur de la ville de Fotokol lorsqu'elles ont été repérées par des membres du comité de vigilance", groupe d'autodéfense composé d'habitants de la ville, a expliqué cette source. Les trois jeunes femmes se sont alors "fait exploser à leur tour, mais aucun civil n'a été tué", a confirmé cette source, qui fait état de 10 blessés lors de la première explosion.

Le gouverneur assure de son côté que "l'armée s'est déployée très vite dans la zone". "Dès la première explosion, nos militaires [stationnés à Fotokol] ont tiré en l'air. Cela a dû décourager les trois autres kamikazes", estime-t-il.

D'après M. Bakari, "c'est la première fois qu'une kamikaze se fait exploser dans une chefferie. Nous pensons qu'ils [Boko Haram] sont en train de changer de stratégie parce que nous avons pris des mesures drastiques pour sécuriser les lieux de forte affluence qui étaient ciblés par les kamikazes [écoles, marchés, mosquées et buvettes]".
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