lundi 7 decembre 2015 par L'intelligent d'Abidjan

Seulement deux mois après la rentrée scolaire 2015-2016, le nombre de grossesses dans la ville d'Agboville inquiète les autorités en charge de la lutte contre les grossesses en milieu scolaire. Déjà 87 cas ont été relevés chez les élèves de cette ville.

La lutte des autorités scolaires pour atteindre l'objectif " zéro grossesse" dans le rang des élèves est bien loin d'être une réalité dans les écoles ivoiriennes. Le nombre sans cesse croissant des cas de grossesses des élèves préoccupe au plus haut niveau d'où l'engagement de Mme Kandia Kamara, ministre de l'Education nationale et de l'Enseignement technique. Les campagnes de sensibilisation et les mesures à titre punitif semblent mal passées. Le département d'Agboville, dans la région administrative de l'Agneby-Tiassa, seulement 2 mois après la reprise des classes pour le compte de l'année scolaire 2015-2016 enregistre déjà 87 élèves en situation de grossesse. Ce chiffre de 87 élèves enceintes ne concerne que les déclarations faites dans le département d'Agboville. Il ne concerne donc pas Tiassalé, l'autre département de l'Agneby-Tiassa , a informé Mme Fanta Diaby, Directrice régionale de l'Education nationale, qui animait le mercredi 2 décembre 2015, une conférence de sensibilisation portant sur le thème : " grossesses précoces, quelles solutions ". La situation des grossesses en milieu scolaire a attiré l'attention du ministère de l'Éducation nationale de Côte d'Ivoire à partir de 2012 -2013 avec 5076 cas dont 1137 au primaire avec 49 cas d'élèves de CE2. En 2013-2014 avec le lancement d'une campagne nationale contre ce fléau l'effectif est passé à 4035 grossesses. L'année scolaire écoulée, 2014 -2015, ce sont 3828 cas qui ont été répertoriés. Des chiffres qui font froid dans le dos et montrent qu'une attention particulière mérite d'être accordée au sujet, pour venir à bout de ce fléau. Sinon, c'est l'Ecole ivoirienne qui risque d'en pâtir. Car malgré toutes les campagnes, le phénomène est encore assez important et grave quand on remarque que des filles dans les classes du primaire, à savoir du CE2 au CM2 sont aussi touchées.

Olivier Guédé

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