mardi 8 decembre 2015 par Alerte Info

Le mandat d'amener que la justice française a émis lundi contre le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro, après une plainte de Michel Gbagbo, a été "délivré en méconnaissance des pratiques et usages diplomatiques", ont déclaré ses avocats dans une note.

"Ce mandat est délivré en méconnaissance des pratiques et usages diplomatiques admis et reconnus", mentionne la note des avocats de M. Soro qui "s'élèvent contre (son) émission".

Le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire ne coopérera "seulement" que "dans les limites des usages diplomatiques", ont-ils prévenu, rappelant avoir auparavant "pris contact à plusieurs reprises avec la Juge d'instruction pour s'interroger sur le cadre dans lequel il pouvait et devait coopérer avec la justice française".

La juge d'instruction au Tribunal de grande instance de Paris, Sabine Khéris, a délivré lundi un mandat d'amener à l'encontre de Guillaume Soro, suite à une plainte de Michel Gbagbo, arrêté aux côtés de son père Laurent Gbagbo lors de la chute de son régime en 2011, après une crise postélectorale qui a fait officiellement 3.000 morts.

Les avocats soutiennent que "les faits allégués, minimes, restent à prouver" car "aucune preuve de violence physique n'a pu être établie", estimant que leur client est "abusivement visé" par cette plainte qui "entend () insidueusement contester le processus électoral visant au rétablissement du pouvoir de 2010".

Michel Gbagbo a porté plainte le 25 juin 2012 en France contre Guillaume Soro et les "Com'zone" (ex-chefs rebelles ) pour "enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants". Il a été arrêté le 11 avril 2011 puis libéré en juillet 2013.

M. Soro a saisi de son côté la justice française d'une "plainte en dénonciation calomnieuse contre M. Michel Gbagbo et tous autres", selon la note.


MYA

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