jeudi 10 decembre 2015 par L'intelligent d'Abidjan

Dans une déclaration rendue publique, la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) se prononce sur l'affaire des écoutes téléphoniques Soro-Bassolé qui défraie la chronique à Abidjan et Ouaga. Ci-dessous, l'intégralité de la déclaration.
Le vendredi 4 décembre 2015, le Premier ministre du Burkina Faso, Yacouba Isaac Zida, a accordé une interview à la Radio Savane FM où il a été question du coup d'Etat du 16 septembre 2015 et d'autres points touchant à la vie politique nationale et internationale.
Dans ledit entretien, le Premier ministre a déclaré confirmer l'authenticité des écoutes téléphoniques diffusées depuis peu sur les réseaux sociaux et dans la presse. Il accuse également le Président de l'Assemblée nationale de la République de Côte d'Ivoire d'avoir voulu déstabiliser le Burkina Faso.
Sur ces deux points, la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) tient à rappeler le principe de la séparation des pouvoirs entre les pouvoirs Exécutif et Judiciaire consacrée par notre loi fondamentale qu'est la Constitution. Au-delà de l'obligation de réserve qui caractérise les hommes d'Etat, la Nouvelle Alliance du Faso s'offusque et condamne les déclarations du Premier ministre du Burkina Faso sur un dossier en cours d'instruction, dont le principe élémentaire universel est le respect du secret de la procédure. Cette façon de procéder participe également d'une volonté manifeste d'orienter le cours du dossier.
La NAFA s'indigne en outre de l'accusation portée, par voie publique, contre le Président de l'Assemblée nationale de la République ivoirienne avant tout acte de jugement et de procès.
En renonçant aux mécanismes diplomatiques de gestion de crises politiques qui ont toujours existé entre les Etats modernes, le Général de division, Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, tente de semer les germes de la division entre les deux peuples. La NAFA qui est un parti de paix, de justice et de tolérance appelle toutes les parties prenantes à cette affaire judiciaire à la sagesse et au respect des droits fondamentaux en vigueur, en laissant la justice faire son travail en toute indépendance, responsabilité et liberté.

Justice ? Unité ? Travail
Ouagadougou, le 07 décembre 2015
Le Secrétariat à l'Information et la Communication de la NAFA

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