vendredi 11 decembre 2015 par Le Quotidien d'Abidjan

Si nos postes ne veulent pas disparaître, elles doivent s'adapter à leur nouvel environnement fortement marqué par les TIC, et ne plus considérer ces technologies comme une menace, mais comme une opportunité. Certes, la messagerie électronique, apport indéniable des TIC au développement de nos sociétés, a fait perdre beaucoup à l'activité courrier postal, mais le monde entier fait le constat que le commerce électronique crée des opportunités fabuleuses pour toutes les postes du monde, en réinventant un nouveau modèle économique postal , a déclaré le ministre Koné Bruno à l'ouverture de la 6ème édition du Forum postal africain qui se tient à Abidjan depuis hier. Justement, ce forum dont le thème est un véritable cadre d'échanges et de réflexions sur le fonctionnement et le développement des administrations postales . Ainsi pour Koné Bruno, cette présente plate-forme offre l'occasion d'afficher de l'optimisme par rapport à l'évolution de l'activité postale. Nous avons l'occasion de sensibiliser nos concitoyens, les entreprises de notre espace économique, et même certains décideurs, sur l'importance des services postaux et sur le rôle que les entreprises postales peuvent jouer dans la vie de tous les jours et au plan du développement socio-économique de nos pays , a-t-il dit. En Côte d'Ivoire, le regard a changé sur l'activité postale, qui est redevenue un centre d'intérêt de l'activité du gouvernement ivoirien. Tout est mis en ?uvre afin que ce secteur, longtemps délaissé, joue plus pleinement son rôle, au service de l'activité économique et au service des populations. Il y a un nouveau cadre règlementaire qui a impulsé la relance activités Poste , a poursuivi le premier responsable du secteur postal en Côte d'Ivoire. Le ministre Koné Bruno a exprimé sa conviction que le continent africain peut aller vers un service postal viable, fiable et efficient, a conseillé aux experts du secteur postal de faire un diagnostic sans complaisance de la situation des environnements postaux, de l'état de la réglementation, de la situation des acteurs, des conditions de marché et de concurrence, des besoins des clients, des attentes des Etats, etc. Chaque écosystème devra faire l'objet d'une analyse propre, qui ne copie pas servilement ce qui a marché ailleurs. Ensuite, nous devrons choisir les axes stratégiques de développement les plus pertinents qui permettront à nos postes de sortir des sentiers battus , a-t-il dit. Auparavant, Alain Macart, président de cette 6ème édition du forum postal africain, Touhami Rabi, PDG de l'entreprise marocaine GEMADEC, leader dans le traitement du courrier hybride, avaient également exprimé leur optimisme quant à la possibilité de voir rebondir l'activité postale qui devra passer inévitablement par plus d'innovation, plus d'intégration et plus d'inclusion.

Dieudonné Wognin

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