vendredi 11 decembre 2015 par Le Sursaut

Dans le cadre de la campagne mondiale visant à mettre fin aux violences faites aux femmes débutée le 25 novembre dernier, le Réseau ouest africaine pour l'édification de la paix, section Côte d'Ivoire (Wanep-CI), a à travers son programme Wipnet (Women's in peacebuilding), a organisé une journée de commémoration intitulée Les 16 jours d'activisme pour l'élimination des violences faites aux femmes, sur le thème central : De la paix dans les foyers à la paix en Côte d'Ivoire : Une éducation pour toutes et tous. La cérémonie a eu lieu au complexe socio-éducatif de la commune d'Abobo, mercredi 09 décembre. Cette journée a eu pour objectif, de sensibiliser le grand public sur la question de la violence faite aux femmes et aux filles. Ensuite, contribuer à mettre fin à l'impunité, prévenir et protéger contre les violences faites aux femmes. Mais aussi, mobiliser les acteurs de terrain et lutter contre les facteurs socio-culturels et religieux. Et enfin, renforcer les capacités des communautés. Le coordonnateur adjoint du Wanep-ci, Mamadou Fofana, a à cette occasion, exhorté les femmes à fréquenter les cases de la paix initiées pour les écouter et solutionner leurs problèmes. Le thème, Quelle protection pour les femmes face aux pesanteurs socio-culturelles et religieuses?, abordé par les guides religieux, ont permis de situer la position des confessions religieuses. Pour l'Imam Tiémoko Ladji, l'Islam protège la femme contre les violences, car dira-t-il, celui qui bat sa femme est un inconscient. La S?ur Yao Félicienne de confession chrétienne, a appelé les femmes à dénoncer les maris violents dans les foyers car les femmes ont du prix aux yeux de Dieu. Saraka Monique de l'Association des Femmes juristes de Côte d'Ivoire (Afjci), a donné le point de vue juridique sur comment ?'lutter contre l'impunité des violences faites aux femmes, le cas des violences domestiques ou conjugales''. Pour la conférencière, la loi ivoirienne ne prévoit rien de spécifique concernant les violences conjugales. Pour elle, les pratiques comme l'amour sans consentement, le viol, les harcèlements, etc., doivent être dénoncées. Car très peu de femmes portent plainte dans ces cas-là. Elle a informé qu'un travail est en train d'être fait pour qu'une loi soit votée en la matière. Pour conclure, la responsable du Wanep Abobo, Mme Kacoutié Lucie a traduit en langue Malinké et Baoulé les propos des conférenciers aux femmes et hommes venus nombreux y prendre part.

Constant TOBO

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