vendredi 11 decembre 2015 par La Tribune Ivoirienne

Martial Ahipeaud, membre fondateur de la Coalition nationale pour le changement (Cnc) et président du parti Udl, est de retour à Abidjan après un séjour à Londres pour des raisons familiales. Le mardi 8 décembre dernier, il a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a traité de l'échec de la Cnc et de l'actualité nationale.

Le leader politique a pris position dans ce qu'il est convenu d'appeler l'affaire des écoutes téléphoniques et qui met en selle le président de l'Assemblée nationale qu'il connaît bien. Pour Martial Ahipeaud, puisque le mis en cause ne reconnait pas les faits qui lui sont reprochés, seule, la justice devrait mettre tout le monde d'accord à travers une enquête. Il faut laisser la justice faire son travail, car cette affaire est judiciaire. Je suis pour la mise en place d'une commission d'enquête mixte pour que la lumière soit faite sur cette affaire , a-t-il proposé.Cette commission mixte que M. Ahipeaud appelle de ses v?ux, devrait comprendre selon lui, des députés, des membres du pouvoir, la société civile et l'opposition ivoiriennes. Cette commission, soutient-il, devrait étendre ses investigations au Burkina Faso. Mais comme bémol à son projet, le président de l'Union pour le développement des libertés (Udl) déplore l'absence de la Haute cour de justice, seule compétente pour juger les hautes personnalités de l'Etat. Toutefois, insiste le premier leader de la Fesci, le pouvoir ivoirien gagnerait à élucider cette affaire au risque de se discréditer vis-à-vis de la communauté internationale. Idem pour l'affaire avec la justice française. Pour Ahipeaud Martial, Alassane Ouattara devrait tirer ici toutes les leçons au regard de la complexité des deux dossiers.

Sur un autre ton, le conférencier a analysé froidement ce qu'il a qualifié de contradictions au sein de la Cnc. Lesquelles ont dévoyé selon lui, les objectifs de la lutte. Il faut faire le bilan de notre action , réclame-t-il. Martial Ahipeaud estime que malgré la victoire d'Alassane Ouattara le 25 octobre dernier, la majorité émotionnelle se trouve toujours du côté de l'opposition. Il a alors invité celle-ci à adopter une démarche cohérente en vue des futures batailles. En ligne de mire, il y a les législatives et les élections locales auxquelles l'opposition devrait participer, selon lui.

S. DEBAILLY

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