mardi 15 decembre 2015 par APA

Abidjan (Côte d'Ivoire) - ?'Les forêts deviennent les icônes du monde devant lesquelles un jour, peut-être, nous devrons allumer une bougie pour commémorer la disparition du dernier arbre abattu par l'homme'', plaide l'écrivain Georges Yao Koffi, dans son ouvrage ?'destruction des forêts ivoiriennes : accusés, levez-vous'' pour sensibiliser la population sur la protection de la forêt. Focus.

Ingénieur en finance et comptabilité, Georges Yao Koffi, 45 ans, a l'amour de la forêt, du moins, de la préservation de celle-ci. Un passionné même. é'La forêt ne nous appartient pas, c'est nous qui lui appartenons'', avance-t-il, car, é'la forêt peut exister sans l'homme mais l'homme ne peut exister sans la forêt'', explique M. Yao.

Selon lui, é'quand nous coupons même la branche d'un arbre, nous blessons son céur et il nous maudit'', soulignant qu'autant é'le corps de l'homme est le temple du Saint-Esprit'', autant é' dans nos traditions, l'arbre est l'habitat de certains principes de vie''.

é'Les arbres ont droit à la vie. Respectons-les ! Aidons-les à survivre pour qu'ils nous aident à vivre'', recommande-t-il. D'où le sens du combat qu'il mène depuis vingt-cinq ans contre la déforestation abusive.

é'Aujourd'hui, sur les 19 millions d'hectares de forêt que compte la Côte d'Ivoire avant l'indépendance, il ne reste à peine que 8 millions d'hectares'', dénonce M. Yao qui parle d'un é'crime écologique'' dont les auteurs doivent être poursuivis.

L'ex-étudiant d'ICISA (International Center for Information Systems and Audit) en Inde, ne va pas du dos de la cuillère pour épingler les gouvernants. ''Ministres, députés, mairesé sont tous comptables de la destruction de nos forêts'', accuse Georges Yao Koffi qui a eu des démêlées professionnelles pour sa lutte à la é'sauvegarde de la flore et de l a faune''.

Pour M. Yao, tant qu'un ministre qui é' prend des arrêtés pour déclassifier les forêts n'est pas mis aux arrêts, les incessants états généraux de la forêt sont voués à l'échec. é'Il faut aller à l'émergence avec des dirigeants forestiers nouveaux'', conseille-t-il.

é'Le premier Code forestier qui date de 1965 n'a pas protégé la forêt ivoirienne. Et il a fallu attendre 2014, soit près d'un demi-siècle, pour voir le deuxième Code. C'est difficile à comprendre !'', s'indigne, l'auteur, qui dénonce, également, un é'fiasco total'' des différentes opérations de reboisement.

Cependant, pour Yao Koffi qui travaille, depuis plusieurs années, à la é'restauration de la nature et de l'environnement'', il y a encore de é'l'espoir'' pour sauvegarder ce qui reste de la forêt ivoirienne. Car, estime-t-il, l'alliance entre l'homme et la forêt est semblable à un é'anneau sacré que les gouvernants doivent chercher à préserver''.

Selon lui, les ministres des forêts et de l'environnement ayant compris son é'combat'', s'abstiendront, dorénavant, de é'signer des arrêtés de déclassement n'importe comment durant leur passage à la tête de ces ministères''.

Par ailleurs, M. Yao propose dans la panoplie de solutions pour préserver la forêt contre ses é'fossoyeurs'', la création d'un ministère délégué à la forêt pour penser é'une vraie politique forestière du pays'' afin que la Côte d'Ivoire retrouve un é'couvert forestier'' lui permettant de résister aux actions é'néfastes'' des hommes. é'Destruction des forêts en Côte d'Ivoire, Accusés levez-vous'' est un essai littéraire de 121 pages paru aux éditions L'Harmattan.

HS/ls/APA

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