mardi 15 decembre 2015 par La Tribune Ivoirienne

Le Réseau des amis de la Côte d'Ivoire (RACI) porté sur les fonts baptismaux par le député de Sirasso, Soro Kanigui Mamadou, est une structure dont le parrain et président d'honneur n'est personne d'autre que Soro Kigbafori Guillaume, le Président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire. Devant les démêlés juridico-politiques que connaît leur mentor, notamment dans l'affaire du putschtape et de la convocation de la juge Khéris du tribunal de Paris, les membres du RACI gardent pour le moment le silence, une question de stratégie, dit-on, dans cet instrument de conquête politique du n°2 ivoirien. Les dirigeants du RACI avaient un temps envisagé une déclaration publique de soutien à leur mentor, mais il leur a été demandé de surseoir à cette action au dernier moment pour ne pas gêner leur inspirateur, attendu le 9 décembre en provenance de Paris par un vol spécial assuré par l'un des avions de la République de CI. Quelques membres étaient donc à l'aéroport international FHB le mardi 08 décembre aux environs de 2 h 30 du matin pour accueillir le PAN. Le RACI, selon les confidences obtenues, ne veut pas trop vite dégainer et prend son temps pour mieux observer et repérer au niveau national tous les ennemis internes et externes du PAN qui ont d'ailleurs commencé à sortir du bois.

Le RACI, le futur parti politique de Guillaume SORO (2)
Pour soutenir son irrésistible ascension politique, Soro Kigbafori Guillaume sait plus que tous qu'il lui faut un appareil politique fort, façonné de ses mains. Et en novembre 2014, il donne son aval à la création de cette force d'avenir qui a vite trouvé un joli nom (le Réseau des amis de la Côte d'Ivoire) et un slogan : Pour une CI réconciliée et forte pour mieux assurer son camouflage. Le fonctionnement de la structure qui disposera d'un Directoire de 124 membres, d'un Bureau national de 54 membres, d'un Conseil consultatif, des coordinations spécialisées (femmes, jeunes, fonctionnaires) et de structures de base déjà implantées sur le territoire national, va attirer l'attention des caciques de la case verte (Rdr) et même de leurs alliés du parti plus que cinquantenaire (Pdci-Rda) qui ne manquent pas de presser Soro à demander à ses hommes et femmes d'intégrer le parti de la case verte. Les adversaires politiques savent tous aujourd'hui que le RACI est un cheval de Troie que Soro enfourchera le moment venu. D'où la petite victoire qui est la leur d'avoir réussi pour l'instant à circonscrire le développement de ce véritable instrument politique qui de son côté n'a pas moins mis en berne sa politique de recrutement tous azimuts. Celle-ci continue dans toutes les régions et dans tous les milieux d'activités. D'ailleurs l'AG RACI femmes s'est tenue le 29 novembre 2015 et a permis d'élire Mme Dahon Géneviève. Le Député Soro Kanigui Mamadou est le président du Directoire et coordonnateur national, chargé du District des Savanes. Même si pour l'heure le RACI donne l'impression d'être une cellule domptée ou dormante, il n'est pas exclu qu'il ait adopté volontairement cette posture pour faire comme le petit serpent qui pour devenir gros a besoin de vivre cacher.

Amadou Gbon Coulibaly place ses hommes
Le directeur de campagne du candidat Ouattara, le Secrétaire Général de la Présidence, le ministre d'Etat, Amadou Gbon Coulibaly, n'a pas encore dit son dernier mot dans la succession de son patron, Alassane Ouattara qui vient d'ailleurs de rempiler pour son second et dernier mandat à la tête de la Côte d'Ivoire. Le puissant cadre du parti de la case verte place sans tambours ni trompettes ses hommes, notamment à la tête de la quasi-totalité des organes du parti. Ainsi, chez les jeunes, les femmes et les enseignants, le Secrétaire Général de la Présidence a bataillé fort pour placer ses hommes. Et au sein du parti, la tactique d'Amadou commence à se faire savoir. L'homme a décidé de prendre le parti par le haut. Est-ce la bonne stratégie ? That is the question. Qui a dit que la succession de Ouattara n'intéressait pas ce cadre, fidèle parmi les plus fidèles ? En attendant le Rdr est désorganisé et les premiers résultats de cette désorganisation ne manqueront pas de se faire sentir aux Législatives et aux Municipales, nous confient nos sources.

Tata Steel et le grand projet minier de l'Ouest
L'Ouest ivoirien avait suscité de nombreux espoirs. Le grand projet minier de la région de Man, qui avait fait rêver d'un poumon industriel et minier de toute cette partie du pays, riche en minerais et qu'on disait capable d'impulser le développement de cette région, n'est plus à l'ordre du jour. Même le Pnd (2016-2020) semble l'avoir rangé aux calendes grecques. Pourtant, on avait tiré de nombreux plans sur la comète. Il a même été prévu la construction de chemin de fer devant relier l'Ouest montagneux au port minéralier de San Pedro, désenclavant au passage le Sud-ouest devenu la nouvelle boucle du cacao ivoirien. Le géant indien, Tata Steel, déjà propriétaire de permis d'exploitation dans la région du Mont Nimba, a marqué son intérêt pour ce grand projet. Puis, plus rien. Toute cette euphorie est retombée. C'est aujourd'hui le silence radio. Même le ministre Mabri Toikeuse, président du Conseil régional du Tonkpi, qui en avait fait son dada un moment, en parle de moins en moins. Le grand projet minier de l'Ouest, une arlésienne?
Maman Lobognon refuse d'être cadeautée.
Maman Lobognon refuse catégoriquement de quitter sa cité du bord de mer de Port-Bouët pour aménager dans la belle résidence que son fils lui a fait construire dans les hauteurs de la Riviera Palmeraie. Militante engagée du parti de la rose, cette dame a beaucoup souffert de l'engagement de son fils dans la rébellion ivoirienne, auprès de Soro Guillaume et de ses hommes. Et comme elle ne mâche pas ses mots, elle a tout le temps dit ses quatre vérités au fils bien-aîmé. Aujourd'hui, les gros nuages se sont dissipés. Elle a même accepté le voyage offert en Europe par celui-ci, mais pas la résidence. Elle a toujours renvoyé intermédiaires et missi-dominici à leur conscience, surtout en leur rappelant qu'elle préfère sa petite maison de bord de mer dans laquelle elle a toujours vécu.

Palais: Lobbyistes contre le Cepici
Les facilitateurs de contrats, lobbyistes et mêmes des ministres s'activent au palais de la République pour demeurer les passages obligés pour les investisseurs et hommes d'affaires désireux de réaliser des investissements en Côte d'Ivoire. Le problème n'est pas dans l'activisme de ces hommes et femmes qui veulent peut-être aider, mais dans les dérapages possibles que de telles actions peuvent engendrer. Et tous les Gouvernements, depuis Houphouët jusqu'à Ouattara en passant par Bédié, Guéi et Gbagbo ont aussi produit ces shadow Cabinet qui font désordre dans une société organisée. Et puis, à quoi sert le CEPICI si des ministres, anciens ministres, leaders de parti politique, veulent jouer les facilitateurs là où il suffit de montrer le chemin du Centre pour l'Investissement en Côte d'Ivoire ? C'est vrai que les commissions sont légales, mais elles le sont moins dans certains endroits comme la première Institution du pays. Bonne gouvernance oblige !

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