vendredi 18 decembre 2015 par La Tribune Ivoirienne

Le Transport. Voilà un secteur où les acteurs vouent un culte à l'anarchie, au désordre. Un secteur où l'indiscipline est au début et à la fin de l'activité. De nombreux jeunes, sans activité, sont absorbés par ce secteur. Il suffit d'avoir un peu d'argent, on s'achète les permis de conduire comme on prendrait des galettes chez la vendeuse d'à côté. On peut donc se retrouver au volant d'un gbaka, d'un wôrô-wôrô ou d'un taxi-compteur et violé tranquillement le code de la route et puis y a rien ! . On brûle le feu, dans une parfaite impunité et puis y a rien ! . Il arrive même que l'on couvre le policier chargé de réguler la circulation d'injures quand on ne foule pas ses instructions au pied et puis ya rien ! .

A un autre niveau, les acteurs du secteur fixent des tarifs selon les humeurs. C'est à prendre ou à laisser. Tenez ! Il y a quelques jours, une dame a été éjectée d'un taxi communal à bord duquel elle avait déjà pris place. La raison, elle ne disposait pas de ?'petites monnaies''. Cela a suffi pour que le chauffeur l'éconduise. Ce spectacle est d'autant plus courant et ordinaire qu'il n'émeut plus personne. La leçon est simple. Dans ce secteur le client est esclave et non roi !
Le ministre du Transport, comme tous ceux qui l'ont précédé à la tête de ce département ministériel, a démissionné. Il n'a aucune solution. C'est certainement plus fort que lui, assurément dépassé par les intérêts en jeu. En réalité, c'est bien dans le désordre que ces gens-là prospère ! N'allons donc pas demander l?impossible au ministre quand le gouvernement lui-même croise les bras. Comme dirait l'autre, il n'est certainement pas encore né celui qui viendrait assainir le secteur du transport en Côte d'Ivoire.

Alain BOUABRE

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