vendredi 18 decembre 2015 par Alerte info

Le président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, accusé d'être impliqué dans la tentative de coup d'Etat du général Gilbert Diendéré au Burkina Faso, a affirmé vendredi à Abidjan être victime de l'une des pires campagnes de dénigrement''.

Sur l'affaire des écoutes téléphoniques. Que de chimères !'', a déclaré d'entrée Guillaume Soro, dans un discours à la clôture de la 2e session ordinaire de l'Assemblée nationale.

Face aux 219 députés rassemblés dans la salle de l'hémicycle et en présence de quelques ambassadeurs accrédités en Côte d'Ivoire, M. Soro a indiqué avoir déjà longuement évoqué le sujet'' avec le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara à Paris et à Abidjan.

Le chef de l'Etat a tranché et il ne revient donc pas de faire vainement perdurer la polémique'', a poursuivi le chef de l'Assemblée nationale ivoirienne, ajoutant avoir été choqué au plus haut point d'être victime de l'une des pires campagnes de dénigrement (et) de calomnie''.

J'ai été meurtri et blessé'', a-t-il insisté. Malgré la polémique, M. Soro dit s'en tenir aux instructions'' de M. Ouattara qui a décidé de traiter personnellement cette affaire avec les nouvelles autorités burkinabés élues''.

J'aime le Burkina-Faso'', a-t-il proclamé.

Un enregistrement sonore avait été diffusé sur Internet le 12 novembre et présenté comme une conversation entre lui et Djibril Bassolé, l'ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, discutant des moyens d'éviter l'échec du putsch du général Gilbert Diendéré au Burkina Faso.

M. Soro a qualifié cette bande sonore de "grossier" et de Fake'' (faux en anglais) avant d'être contredit par le Premier ministre burkinabé Isaac Zida qui l'a plutôt jugée authentique''.

Depuis, l'affaire continue de faire polémique. Et la presse ivoirienne en fait presque chaque jour ses sujets favoris.

Mercredi, Pascal Affi N'Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l'ancien chef de l'Etat Laurent Gbagbo, a exigé la démission M. Soro, estimant qu'il a "déshonoré" la Côte d'Ivoire.

"Je suis un homme de mission et pas un homme de démission", a déclaré Guillaume Soro, au terme de son discours d'environ une heure.

SKO

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