lundi 21 decembre 2015 par Ivoire-Presse

Le cloud computing a des avantages séduisants, mais aussi des problèmes qu'il faut considérer avant de l'adopter. Qu'en est-il en Côte d'Ivoire ? Les résultats de la première étude sur le Cloud computing dans le pays, réalisée par les enseignants de l'Ecole supérieure africaine des TIC (Esatic), ont été présentés à Abidjan, au cours d'une conférence de restitution organisée en partenariat avec Microsoft Afrique de l'Ouest et du Centre (Microsoft WCA).
La virtualisation croissante de nos vies, privée et professionnelle, n'en finit pas de poser des questions. Fondamentalement, tous les problèmes se résument à la limite entre le monde matériel et le monde virtuel. Une réalité qui fait naître à juste titre quelques difficultés.
D'emblée, il faut comprendre que le cloud, c'est l'idée selon laquelle, à une époque où la communication est à la fois instantanée et quasi-gratuite, il est possible de rationaliser le stockage et les traitements informatiques. En clair, pourquoi se compliquer les taches à gérer soi-même son infrastructure informatique s'il possible de la sous-traiter à des professionnels qui se chargeront de le faire ? Il n'y aurait plus qu'à se munir de machines qui servent d'interfaces réseau et permettent à l'utilisateur d'accéder à ses données et services. Tout le monde, des grandes entreprises aux particuliers, n'aurait plus qu'à se brancher sur le réseau pour obtenir de la puissance informatique à la demande.
Les avantages du cloud sont dès lors séduisants: facturation en fonction de la consommation réelle, fiabilité accrue, flexibilité plus grande, gain de productivité, etc. Mais, il reste vrai que les utilisateurs (entreprise et individus) restent encore réfractaires à son adoption soulevant des problématiques de sécurité, de confidentialité, etc. Géant dans le domaine informatique et des technologies de l'information et de la communication, Microsoft est actuellement et un acteur et fournisseur majeur du cloud qui rassure tout de suite :
Lors de son intervention à l'ESATIC, le 8 décembre 2015, Marie-Charlotte Roques Bonnet, Directeur Privacy Policy Microsoft EMEA, Il y a 4 piliers essentiels de base dans la confiance inspirée par Microsoft dans le domaine du cloud : 1. La conformité : nous comprenons que nos clients ont des besoins de conformité, et nous concevons nos services cloud pour les aider à répondre à ces exigences. 2. Le contrôle : les clients sont raisonnablement concernés par le fait de renoncer, dans une certaine mesure, au contrôle sur leurs actifs. Nous voulons qu'ils soient en mesure d'exercer autant de contrôle sur leurs propres données que nous pouvons. 3. La protection : il n'y a aucune raison d'adopter un service cloud si elle ne peut pas protéger vos données. Nous concevons nos services de cloud pour avoir des pratiques et des contrôles de sécurité de meilleure facture et nous sommes, à bien des égards, meilleurs dans la protection des données des clients que les clients eux-mêmes. 4. La Transparence: tous les autres piliers repose sur la compréhension que vous devez avoir de ce qui se passe avec vos données dans nos services.
Il ressort de l'enquête de cette école sous régionale que l'utilisation du Cloud est encore récente en Côte d'Ivoire. 83 % des organisations qui l'ont adopté, au regard de son coût réduit et la flexibilité offerte, utilisent le SaaS, 58 % l'IaaS et 33% le PaaS.
Selon l'étude, les organisations interviewées affirment que cette technologie a un impact positif sur l'accroissement de la compétitivité (92,3 %), la réduction des coûts (entre 77,8 % et 80,8 %) et la satisfaction des exigences de leurs partenaires d'affaires (73,1%).
Pour les usagers, les bénéfices les plus attendus sont la réduction des coûts (83,3%), la flexibilité (72,2%) et l'amélioration de la sécurité (75%).
Dans l'ensemble, 50% des particuliers et organisations utilisent la messagerie électronique en mode Cloud, 47,3% l'hébergement d'applications, 42% le stockage des données et 28,9%, la capacité du serveur.
Pour la réalisation de cette étude sur le Cloud computing en Côte d'Ivoire, l'Esatic a interrogé 206 personnes du grand public et, surtout, enquêté auprès de 49 organisations issues de plusieurs domaines d'activité. Dont 6 du secteur de l'Education et la Recherche, 7 du secteur des Banques et assurances, 5 du secteur de la Santé, 6 du secteur de l'industrie et des affaires, 19 entreprises du secteur des TIC et 6 entités gouvernementales.
73,1% de ces organisations trouvent le cadre juridique insuffisant et moins efficace pour favoriser une plus grande pénétration du Cloud en Côte d'Ivoire. Aussi invitent-elles le gouvernement à travailler à accroître la disponibilité de la connexion internet. Cela passe par l'augmentation des capacités du pays en bande passante et la réduction des coûts de la connexion.
La confidentialité des données stockées en mode Cloud préoccupe également les entreprises. Sur ce chapitre, elles recommandent la mise en place d'un cadre juridique qui fixe les responsabilités des fournisseurs de services Cloud.
Plusieurs personnalités de l'écosystème numérique du pays ont pris part à cette conférence présidée par M. Koné Lacina, conseiller spécial du Président de la République, chargé des TIC. Parmi elles figuraient M. Simon Ouattara, Dg de Microsoft WCA, Soro Nongolougo, Dg de la Société nationale de développement informatique (Sndi), Dr Guibéssongui N'Datien, Dg de ICT Consulting, le professeur Etien Fidèle, enseignant-chercheur à France Business School à Brest, chercheur associé à l'Esatic, et Dr Konaté Adama, Dg de l'Esatic.

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