La cellule nationale de traitement de l'information financière (Centif) et l'association des sociétés de transferts d'argent et de change de Côte d'Ivoire (Astac-Ci) unissent leurs forces. Et entendent coopérer par une synergie d'actions afin d'empêcher l'intégration des capitaux illicites dans le circuit formel.
Les deux structures ont signé, le vendredi 18 décembre, à Abidjan-Plateau, au ministère en charge de l'économie et des finances, un accord administratif pour formaliser leur volonté commune à ?uvrer pour l'assainissement et la protection des circuits financiers en Côte d'Ivoire.
Selon Madi Ouedraogo, président de l'Astc-Ci, la sécurité financière joue un rôle primordial dans le développement d'une nation. C'est d'ailleurs pourquoi, dira-t-il, en Côte d'Ivoire, "nous ne pourrons atteindre l'émergence tant souhaité par le Président Ouattara, si nous ne disposons pas d'un environnement financier adéquat, c'est-à-dire, assaini dont le contrôle échoit à l'Etat."
Poursuivant, il a indiqué que cet accord répond aux attentes de l'Astac-Ci qui envisage, entre autres, d'identifier, recenser et créer une base de données des sociétés et agents agréés de transfert d'argent, de paiement monétique et de change de Côte d'Ivoire.
Pour le président de la Centif, Colonel Touré Idrissa, cette coopération contribuera à modifier le paysage en matière de transfère et de change.
Mais avant, il a indiqué que le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme soulèvent des problèmes majeurs en matière de prévention, de détection et de poursuite dans la plupart des pays. Aussi a-t-il fait remarquer que les sociétés de transfert d'argent commencent à "figurer parmi les vecteurs qui pourraient être utilisés pour le blanchiment de capitaux."
"L'avènement de cet accord de coopération est une aide appréciable apportée à la Centif dont le rôle est de traiter tous les renseignements propres, à établir l'origine des sommes ou la nature des opérations", a-t-il relevé.
Dans l'après-midi du vendredi, l'Astac-Ci a signé un autre protocole de partenariat avec S.I.C Biométrics Global, une entreprise canadienne. Ce partenariat technique vise à implanter une solution de recensement et de géolocalisation des agences de change et de transaction financière. Cette solution consiste également au contrôle d'identité biométrique des agents et des clients lors des opérations de transaction, de transfert et de change.
Il s'agit, à travers cet accord, dira Eric Talbot, président de S.I.C Biométrics Global, de mettre aussi en place des infrastructures, des équipements, des logiciels. Ainsi que des services d'enregistrement et d'identification biométriques.
Rappelons que l'ASTAC-CI a été créée le 17 septembre 2014. C'est une organisation apolitique, laïque à but non lucratif qui regroupe les sociétés de transfert d'argent et de change exerçant en Côte d'Ivoire.
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