mardi 22 decembre 2015 par La Tribune Ivoirienne

Après la crise post-électorale, nous avons mis en place un comité d'éveil, de prévention et de gestion des conflits. L'objectif n'a pas été atteint, à cause du nombre élevé des membres et du manque de financement des activités de cohésion sociale. Ce constat d'échec a été fait par le préfet de la région du Lôh Djiboua, Kpan Droh Joseph, à l'ouverture d'un atelier initié par la direction générale de l'administration du territoire avec l'appui de l'Onuci et du Pnud, dans le cadre du projet de mise en ?uvre des mécanismes et instruments d'analyse, de prévention des conflits.

En effet, du 17 au 19 décembre 2015 à Divo, il a été question du renforcement des capacités des autorités préfectorales et des chefs traditionnels du Loh-Djiboua en gestion et prévention des conflits.

Selon Koho Nessemon Innocent, l'un des principaux animateurs de cet atelier, il s'agissait de doter les autorités préfectorales d'outils à même de les aider à prévenir durables et à gérer les conflits dans leurs circonscriptions. Et de préciser que cet outil est une matrice qui permet d'identifier les localités en conflits, les différents types de conflits, qui permet de voir l'impact des conflits et en même temps, propose une démarche méthodologique d'analyse et de gestion des conflits.

D'ailleurs, les conflits ne manquent pas dans le Loh-Djiboua. Des conflits fonciers, des conflits liés aux problèmes de chefferie et de leadership. Le coordonnateur des bureaux Onuci à Divo, Leonidas Ndagabiyema, a rappelé le récent cas de Néko, dans la sous-préfecture de Niambezaria, où la paix est encore fragile.

Au terme de cet atelier qui a porté sur six modules et qui a réuni une cinquantaine de participants, plusieurs recommandations ont été faites. A savoir notamment, par exemple, accompagner la jeunesse sur le plan éducatif, les associer à la gestion des villages, définir leurs missions et leurs attributions dans les villages, sensibiliser les chefs de villages à adopter une méthode participative du village.

Pour que ces recommandations portent fruit, le préfet de la région du Lôh Djiboua, Jospeh Kpan Droh, a demandé aux initiateurs de cet atelier d'être son porte-parole auprès du ministre de l'Intérieur, pour que, désormais, les étudiants sortant de l'Ena (Ecole nationale d'Administration) fassent des stages dans les préfectures avant d'exercer véritablement pour être préparés aux problèmes qu'ils vont rencontrer sur le terrain.

Josiane Kouda Wassia
Correspondante régionale

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