samedi 2 janvier 2016 par APA

Abidjan (Côte d'Ivoire) - Le Président de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER, opposition) Mamadou Koulibaly a estimé, vendredi, que "la Côte d'Ivoire n'avait pas besoin de grâce présidentielle, mais d'un Etat de droit".

"Cette libération n'est pas la justice, mais la suite d'une vengeance car après la crise postélectorale de 2010-2011, seul un camp (celui opposé à Ouattara) a été accusé, poursuivi et emprisonné pour un oui ou pour un non", déplore le président de LIDER dans une interview accordée à APA.

M. Koulibaly s'est toutefois félicité de cette décision qui selon lui, est un retour à la vérité de Ouattara après avoir nié l'existence de prisonniers politiques.

"Je me félicite de cette décision car après avoir nié pendant cinq ans l'existence de prisonniers politiques dans son pays, on peut se demander d'où Ouattara sortira ces 3100 qu'il libère à l'occasion de cette grâce", ajoute M. Koulibaly, relevant une "contradiction mensongère", désormais "résolue ".

Le Chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, jeudi soir, dans son message de nouvel an, une grâce présidentielle pour 3100 détenus de la crise postélectorale.

"(...) Cette décision permettra à des milliers de détenus de recouvrer immédiatement la liberté et à d'autres de voir leur peine réduite. Il s'agit au total de 3.100 personnes. () J'invite donc tous mes concitoyens à saisir cette nouvelle opportunité en vue d'un rassemblement de la nation et de la consolidation de la paix ", a conclu Alassane Ouattara.

Cette décision intervient alors que le procès conjoint de Laurent Gbagbo détenu depuis fin novembre 2011 à la Haye et son ex-ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé, s'ouvre le 28 janvier prochain devant la Cour pénale internationale (CPI).

MC/ls/APA

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